Un exposé scolaire diffusé en ligne reprend une photo sans autorisation : contrefaçon ou pas ?
Il n'y a pas photo
Le 26 avril 2018 à 07h59
6 min
Droit
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Une élève peut-elle piocher en ligne une photo pour illustrer un exposé, diffusé ensuite sur Internet, sans allumer la dynamite d’une action en contrefaçon ? Ce cas sera tranché par la Cour de justice de l’Union européenne dans quelques mois. Hier, l’avocat général a rendu ses conclusions pour l'éclairer. Elles sont favorables à cet usage libre.
En 2009, une élève d’une école du Land de Rhénanie du Nord Westphalie avait illustré son exposé d’espagnol avec une photo de la ville de Cordoue récupérée sur Schwarzaufweiss.de, un site librement accessible dédié aux voyages. La source était bien mentionnée, non le nom de l’auteur, absent du site originel.
Ce travail a ensuite été diffusé en ligne sur le site de l’établissement. Cependant, Dirk Renckhoff, le photographe professionnel auteur de ce cliché, a estimé qu’il y avait violation de ses droits. Il a attaqué la ville et le Land en justice, faute pour les intéressés d’avoir obtenu son autorisation préalable.
L’affaire est montée jusqu’à la Cour fédérale de justice allemande, qui a soulevé cette question préjudicielle à destination de la Cour de justice de l’Union européenne :
« L’insertion, sur un site Internet accessible au public, d’une œuvre librement accessible à l’ensemble des internautes sur un autre site Internet avec l’autorisation du titulaire du droit d’auteur constitue-t-elle une mise à la disposition du public au sens de l’article 3, paragraphe 1, de la directive 2001/29, lorsque l’œuvre a d’abord été copiée sur un serveur puis, de là, chargée sur le site Internet ? »
Une communication au public ?
Il s’agit en clair de savoir si la reprise d’une œuvre disponible sur un site Internet avec l’autorisation de son auteur est susceptible d’être une communication au public.
L’expression est la condition juridique préalable à une possible action en contrefaçon dans ce genre de cas. L’article 3 de la directive sur le droit d’auteur et les droits voisins de 2001 pose en effet que « les États membres prévoient pour les auteurs le droit exclusif d’autoriser ou d’interdire toute communication au public de leurs oeuvres, par fil ou sans fil, y compris la mise à la disposition du public de leurs oeuvres de manière que chacun puisse y avoir accès de l’endroit et au moment qu’il choisit individuellement ».
Dans ses conclusions, diffusées hier par la CJUE, l’avocat général a désossé chacune des strates de la « communication au public ». Considérant que la Cour avait développé au fil d’une dense jurisprudence deux séries de critères, objectifs (l’intervention de l’utilisateur pour rendre l’œuvre au public) et subjectifs, il s’est surtout attaché à ces derniers éléments très concrets.
Des critères subjectifs
Il a considéré en particulier que le travail de l’élève ne se focalisait pas dans la publication de la photo en tant que telle, mais sur l’exposé où le cliché était intégré. En somme, la photo n’était qu’un accessoire.
De plus, l’image source était sans mention de son auteur. « On pourrait donc légitimement penser qu’il s’agissait d’une simple image de la ville de Cordoue utilisée en tant que publicité touristique et dépourvue de la protection dont bénéficient les œuvres protégées » explique l’avocat général, dans une phrase qui fera peut-être bondir les professionnels du secteur.
Il ajoute que l’œuvre était facilement accessible, sans avertissement, sans restriction. « Cela a pu contribuer, avec ce qui précède, à ce que l’élève et son enseignante présument, à nouveau légitimement, sans nécessité de recherches supplémentaires, que la photographie était à la libre disposition du public » avance-t-il, dans une démarche toujours très favorable à ces reprises.
De ce contexte, il était d'une certaine manière possible de présumer que le photographe avait autorisé la diffusion de son œuvre sur Internet, d’autant que l’élève a agi sans but lucratif.
Pas de public nouveau
Surtout que, d’après lui, la photo n’a pas été mise à disposition d’un public « nouveau ».
Explication ? Lorsqu’un contenu est mis en ligne alors qu’il l’était déjà sur un autre site et si le public visé par ces deux sites est le même, alors il n’y a pas de communication au public, faute de « public nouveau ».
Justement, ici, « l’image étant facilement et légalement (c’est‑à‑dire avec le consentement du titulaire du droit d’auteur) à la portée de tous les internautes, on ne voit pas comment l’intervention de l’élève et de son enseignante aurait pu être décisive pour faciliter l’accès à un plus grand nombre de personnes ».
Exception pédagogique et test en trois étapes
Dans une incise, alors que la question n’a pas été posée par les juridictions allemandes, il ajoute que l’utilisation de la photo pourrait entrer dans l’exception d’utilisation des œuvres à des fins d’enseignement, prévue par l’article 5 paragraphe 3 de la directive sur le droit d’auteur.
De même, elle semble respecter le test en trois étapes de l’article 5, qui conditionne la mise en œuvre des exceptions à un cas spécial, qui ne porte pas atteinte à l'exploitation normale de l'œuvre ou autre objet protégé, ni ne cause un préjudice injustifié aux intérêts légitimes du titulaire du droit.
En somme, répond-il, « l’insertion sur le site Internet d’un établissement scolaire, sans but lucratif et en indiquant la source de l’image, d’un travail scolaire contenant une photographie à laquelle tous les internautes avaient un accès libre et gratuit ne constitue pas une mise à la disposition du public (….) lorsque cette image figurait déjà, sans avertissement quant à ses restrictions d’utilisation, sur le site Internet d’une revue de voyages ».
Ces conclusions ne lient pas la Cour. Dans son arrêt, attendu pour dans quelques mois, elle pourra choisir une solution diamétralement opposée, comme elle l’a déjà fait. Si la justice européenne confirme l’analyse, il ne faudra surtout pas déceler l’éclosion d’une sorte de droit d’usage généralisé des images disponibles en ligne, tant les faits et conditions empilées sont spécifiques et nombreux.
Un exposé scolaire diffusé en ligne reprend une photo sans autorisation : contrefaçon ou pas ?
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Une communication au public ?
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Des critères subjectifs
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Pas de public nouveau
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Exception pédagogique et test en trois étapes
Commentaires (99)
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Abonnez-vousLe 26/04/2018 à 14h21
Le 26/04/2018 à 14h23
Le 26/04/2018 à 14h29
Ce que je trouve amusant dans cette discussion c’est qu’il y a pas mal de commentaires qui défendent plus ou moins le photographe alors que sur les droits d’auteur concernant la musique et les films c’est souvent unanimement contre les AD… " />
Pourtant, faire une photo de paysage ça prend bien moins de temps que faire une chanson ou un film… " />
Bon cette comparaison est volontairement ironique mais je trouve quand même qu’il semble bien y avoir 2 poids 2 mesures selon les AD concernés.
Le 26/04/2018 à 14h34
Le 26/04/2018 à 14h39
Le 26/04/2018 à 14h41
Le 26/04/2018 à 14h42
Le 26/04/2018 à 14h53
Le 26/04/2018 à 14h54
Le 26/04/2018 à 15h51
Le 26/04/2018 à 15h52
Tiens, ça me fait penser que s’ils avaient juste lié la photo à partir du site d’origine, le photographe n’aurait rien pu faire ?
“l’œuvre a d’abord été copiée sur un serveur puis, de là, chargée sur le site Internet”
Mais en fait ils ont l’air de considérer un site Internet comme se trouvant dans une sorte de monde parallèle distinct du monde réel où se trouvent les serveurs qui l’hebergent ?
Le 26/04/2018 à 15h57
Disons que de manière générale, c’est plutôt les parasites intermédiaires qui font l’objet de nos foudres que les auteurs/ayants-droits(les vrais, moraux et patrimoniaux).
Chacun a le droit de vivre de son travail, mais l’enrichissement des rapaces passe mal ici.
Et comme je suis dans la catégorie photographe/dev, ou l’inverse, il m’arrive de me battre pour que mes oeuvres artistiques restent en CC BY-SA-NC.
Et quand je vend mon travail d’une soirée ou d’un WE (mariage,évènement, etc.) je vend la totale, sauf le BY, je tiens aux crédits et à ma pub.
Le 26/04/2018 à 16h06
Le 26/04/2018 à 16h48
Le 26/04/2018 à 17h39
Le 26/04/2018 à 18h29
Le 26/04/2018 à 09h00
Le 26/04/2018 à 09h00
Le 26/04/2018 à 09h02
Le 26/04/2018 à 09h04
Sans compter qu’en primaire l’école avait fait signé, à mon fils de 9 ans, dans le cadre de l’utilisation d’internet, une charte demandant qu’il respecte la propriété intellectuelle. " />
Le 26/04/2018 à 09h04
Ce qui est intéressant, au delà de cette problématique, c’est qu’on va apprendre aux enfants à citer les sources, à aller chercher qui est l’auteur d’une photo, d’une vidéo, d’un dessin, de se demander s’ils peuvent utiliser tout ça pour illustrer un exposé, bref ils vont être très bons en droit d’auteur mais on se contrefichera du contenu même de l’exposé, on se fichera de l’importance de Cordoue dans l’histoire, des richesses de Cordoue, on se fichera de savoir si ça donne envie aux élèves d’en savoir plus sur cette partie de l’histoire de l’Espagne, on se fichera de savoir si l’exposé a permis aux élèves de travailler ensemble de mieux se connaître.
Non, on se demandera juste si on a bien respecté le droit d’auteur ! Triste monde …
Le 26/04/2018 à 09h05
Ce dirk ne connait pas l’effet streisand ?
Le 26/04/2018 à 09h13
Tiens, ça c’est une idée qu’elle est bonne ! Faire payer les exposés, les devoirs, les rédactions ! Ben oui, les gamins sont des auteurs ! " />
Parce qu’une école n’est pas un lieu de savoirs et d’apprentissage, c’est une entreprise qui fait commerce des connaissances qu’elle prodigue " /> Il faut bien préparer les gamins à comprendre que tout est payant, que tout a une valeur marchande, et qu’ils sont là pour tirer profit de tout. Et ensuite, ils iront postuler à la SACEM ou au ministère de la Culture " />
Le 26/04/2018 à 09h17
Le 26/04/2018 à 09h25
Bah, plus rien ne m’étonne… " />
En France on a même inventé le “délit de solidarité”, c’est dire où on en est.
Pourquoi pas le délit de “bien portance” pour ceux qui ont le culot de ne pas être malade ?
Par contre j’attends avec impatience le “délit de connerie” et sa forte taxation qui serait un excellent moyen de remplir les caisses.
Au fait, le maire de Cordoue à-t’il revendiqué son “droit à l’image” à ce connard de photographe ?
Y’a pas de raison… " />
Le 26/04/2018 à 09h26
Sauf que le photographe a probablement été rémunéré par le site originel. Même si l’utilisation abusive de travaux photographiques est très courant et problèmatique, ici ce n’est pas le cas. On parle de réutilisation d’un travail déjà réalisée.
C’est comme si un informaticien attaquait pour la réutilisation du code source d’une page web publique dans un exposé scolaire, ca n’aurait pas de sens.
Le 26/04/2018 à 09h28
Le 26/04/2018 à 09h32
Le 26/04/2018 à 09h32
Cependant, Dirk Renckhoff, le photographe professionnel auteur de ce cliché, a estimé qu’il y avait violation de ses droits.
Et tout le problème c’est qu’il a parfaitement raison… " />
Le droit qu’on accorde aux auteurs n’est plus du tout en adéquation avec les usages des oeuvres.
Une diffusion sur Internet équivaut à autoriser sans restriction une reproduction de l’oeuvre en milliards d’exemplaires, rendant par là même caduque le droit pour l’auteur à s’opposer à la reproduction de l’oeuvre.
Le 26/04/2018 à 09h34
Le 26/04/2018 à 09h35
Le 26/04/2018 à 09h37
Le 26/04/2018 à 12h53
Le 26/04/2018 à 12h55
Donc il doit se la fermer et accepter que son nom soit utilisé dans n’importe quel document,
quelqu’en soit le sujet. " />
Le 26/04/2018 à 12h58
Tu vois de l’argent partout, comme trop de monde " />
“la réparation du préjudice subi ” ne veut pas dire “payez moi”
Le 26/04/2018 à 13h00
Le 26/04/2018 à 13h05
Le 26/04/2018 à 13h05
Le 26/04/2018 à 13h06
Voici un article paru il y a quelques années chez Ars Technica, un entomo-photographe qui a fini par lâcher l’affaire. Il est éclairant d’avoir le point du vue d’un méchant ayant-droit qui ne pouvait pas changer sa Porsche cette année-là.
Le 26/04/2018 à 13h06
Ils pourraient simplement demander à être payés en notoriété " />
Personnellement, la notion de “culture d’état” ça me fait un peu flipper quand même…
Le 26/04/2018 à 13h10
Le 26/04/2018 à 13h13
Le 26/04/2018 à 13h15
Le 26/04/2018 à 13h32
Le 26/04/2018 à 13h41
Le 26/04/2018 à 14h01
Wép,
Mais bon de toute façon vu les sommes qu’on verse à ces boites en achat divers (sachant qu’il n’existe plus que 2 ou 3 entreprises vu les rachats et autres fusions) elles n’ont pas vraiment de quoi se plaindre (perso je dois en être à 10k€ en meme pas 8 mois).
Surtout que l’amplification d’ADN, c’est genre l’étape -1 d’une manip qui va demander beaucoup d’autres produits qui eux ne sont pas copiable facilement (enfin disons qu’à un moment on fait le ratio cout en temps humain et cout du produit).
Mais sur le principe elles seraient en droit d’attaquer les labo oui. (tout comme Microsoft, Adobe et quelques autres ^^)
Le 26/04/2018 à 14h05
Le 26/04/2018 à 14h14
Le 26/04/2018 à 11h33
Le 26/04/2018 à 11h49
Le 26/04/2018 à 11h50
Le 26/04/2018 à 11h52
Donc officieusement, tout le monde sait ce qui se passe et en est content.
Mais officiellement, le client prend tout les risques quoi..
Le 26/04/2018 à 12h00
Le 26/04/2018 à 12h00
Le 26/04/2018 à 12h04
Le 26/04/2018 à 12h12
Faire signer un mineur en l’absence de ses parents ? " />
Sur des concepts que 80+ % des gens de son âge ne comprennent pas ? " />
Signer une charte comme quoi tu respectes la loi ?" />
Le n’importe quoi " />
Le 26/04/2018 à 12h16
L’affaire ayant 10 ans, la « gamine » doit être en études supérieure ou début de vie professionnelle.
(D’ailleurs, pour connaître quelqu’un dans une affaire qui a traîné en longueur, c’est super chouette d’avoir une épée de Damoclès sur la tête quand on commence à bosser/partir à l’international sans savoir si tu gagnes un retour à la case prison du jour au lendemain)
Le 26/04/2018 à 12h19
Le 26/04/2018 à 12h19
Le 26/04/2018 à 12h24
Le 26/04/2018 à 12h37
Le 26/04/2018 à 12h40
Le 26/04/2018 à 12h44
Le 26/04/2018 à 12h46
Le 26/04/2018 à 09h41
Le 26/04/2018 à 09h41
Très intéressant le raisonnement sur le public nouveau, peu de chance d’être retenu je le crains, mais le raisonnement est loin d’être spécieux.
Le 26/04/2018 à 09h45
J’ai effectivement bondi. Pas sûr que cela soit un spécialiste de la matière ce Manuel !
Le 26/04/2018 à 09h49
En tôle la gamine, ça lui fera les pieds.
Le 26/04/2018 à 09h52
Diffuser un exposé sur le site de l’école, à part dans un but pédagogique, je ne vois pas… Probablement pour que les autres élèves (pas forcément dans la même classe) s’instruisent, voient le travail des autres, en discutent, le commentent, … Ou que les parents voient ce que font leurs gosses, c’est peut-être un travail préparatoire à une excursion en Andalousie ?
En tout cas personne ne parle d’argent là dedans (à part le photographe), donc dire que cela n’a aucune valeur pédagogique, j’en doute fortement, c’est une affirmation basée sur rien.
Le 26/04/2018 à 10h03
Le 26/04/2018 à 10h04
Je suis d’accord avec vous sauf pour l’exemple :
Le bon sens ça devrait être ça : on paye une bonne fois pour toute un travail et non l’utilisation de ce travail (après tout je paye pas mon architecte à chaque fois que je mets les pieds dans ma maison par ex).
Si vous un site avec les photos de votre maison (façade) votre architecte pourrait éventuellement vous réclamer des droits d’auteurs….
Le 26/04/2018 à 10h07
Le 26/04/2018 à 10h07
Le 26/04/2018 à 10h11
Le 26/04/2018 à 10h27
Le 26/04/2018 à 10h31
Le 26/04/2018 à 10h43
Le 26/04/2018 à 10h50
Ouais. Et 300K€ d’amende. ça lui passera l’envie de recommencer " />
Le 26/04/2018 à 10h57
Pour moi, il a surtout un soucis de bon sens de la part du photographe.
Son œuvre est utilisé au sein d’un établissement scolaire ET par des élèves. Celle-ci sert uniquement à imager les propos de l’élève. De plus hormis des élèves ou des parents d’élèves personnes n’aurait consulter le document.
Il n’y a aucune exploitation commercial.
Au mieux, il aurait pu demander à être citer comme l’auteur.
Le 26/04/2018 à 11h13
Le 26/04/2018 à 18h32
Le 26/04/2018 à 20h28
On pouvait également initier les élèves aux licences libres. Wikimedia Commons propose plusieurs centaines de photos librement réutilisables sur la ville de Cordoue…
Que ce soit la contrefaçon de logiciels ou de photos quand il existe des équivalents libres, ça m’énerve.
Le 27/04/2018 à 10h39
C’est sans doute la meilleure des solutions. Plus généralement, c’est sans doute un mélange d’ignorance, de flemme et de faute-à-google (je — la jeune fille, en l’espèce — prends ce qui se pointe en première page/scroll de Google Images) qui est à l’origine du cas d’espèce.
Il suffirait que les outils, formats et licences libres soient mis en avant pour que cette potentielle sorte de contrefaçon diminue de façon (je pense) très significative, au moins dans les domaines « accessibles » de l’art (prendre une photo est plus « accessible » qu’enregistrer une musique/chanson, produire un film ou écrire un livre, pour l’instant). Resteraient alors en lice majoritairement les « vrais contrefacteurs », ceux qui agissent à dessein et qui ont les moyens de payer l’œuvre qu’ils exploitent effectivement.
Mais le but du jeu à mon sens, par détournement de l’esprit de la loi, c’est d’exploiter la plèbe, pas / plus vraiment de respecter les auteurs d’œuvres originales de l’esprit.
Le 27/04/2018 à 12h27
Le 27/04/2018 à 12h39
D’accord pour la pédagogie, mais pour tout ce qui est graphique, la tendance est quand même à se servir d’abord et aviser seulement si ça pose problème. La reprise d’image protégée ne serait qu’un problème ponctuel, on pourrait parler de pédagogie mais certains en on fait leur métier.
Je n’ai aucun doute sur la bonne foi de l’élève mais je suis ulcéré par le comportement de l’école (rab des droits d’auteurs).
Une page facebook qui recense le vol d’illustration pour bien expliquer l’étendue du problème.
Le 28/04/2018 à 10h05
Le 28/04/2018 à 10h14
Le 30/04/2018 à 10h57
Parfait pour le coup du public “nouveau.”
Y a plus qu’à faire un hotlink des sites publics mal/peu sécurisés sur la base de cette décision. " />
Plus sérieusement, on passe d’un site de voyages à un collège. Le droit pur est bien gentil, mais ce n’est pas la même chose.
Le 30/04/2018 à 11h19
Le 30/04/2018 à 11h50
Juste une remarque, la décision de la CJUE n’a pas encore été prise, il ne s’agit que de l’avis de l’avocat général.
Le 26/04/2018 à 08h05
Parfois je me demande ou s’est envolé le bon sens…. Que le photographe demande l’inscription de son nom je peux le comprendre, le retrait à la limite mais tout autre demande car j’imagine qu’il est question de sous dans le cas présent je ne comprends plus.
Le 26/04/2018 à 08h09
Ah, ces petits épluchages de cas de justice me manquaient !! Merci NXI !
Le 26/04/2018 à 08h32
Ces “petits” cas constituent la jurisprudence et parfois plus que les texte eux-même ces parfois la jurisprudence qui dicte la loi.
Le 26/04/2018 à 08h33
Pas facile… Est ce qu’un site institutionnel peut utiliser une image sans rétribuer son auteur ?
Que l’élève, en tant que particulier, l’utilise dans son exposé ne pose pas de problème.
Mais si une entreprise (dans ce cas une école) se sert de cet exposé pour se mettre en valeur et que cette photo y contribue, l’entreprise doit à mon avis s’assurer que la photo est libre de droit.
Le 26/04/2018 à 08h40
Me demande si c’est la même problématique sur les images d’avatar.
Le 26/04/2018 à 08h42
Le 26/04/2018 à 08h48
Ce Dirk Renckhoff est vraiment en mal de reconnaissance …
Il devrait plutôt se retourner contre l’agence de voyage qui ; surement au départ ; à exploiter son clicher pour ses clients et n’aurait pas du diffuser la photo sur le net en libre accès … non ?
Le 26/04/2018 à 08h52
Merci au photographe d’avoir alerté sur ces problèmes de droit d’auteur. En plus d’un bon effet Streisand, la CJUE pourrait statuer dans le bon sens, si elle suit l’avis de l’avocat général " />
Et en France on aurait enfin un équivalent au fair use, puisque notre droit national ne le permet pas.
Le 26/04/2018 à 08h52
Après le selfie du singe (dont il y a eu du nouveau hier encore : Le Figaro voilà l’exposé d’un enfant !
Les joies du droit d’auteur… Cet exposé a probablement une visibilité infime sur le site de l’école, et ce n’est pas un visuel qui a pour objectif d’attirer à inscrire son enfant à l’école ou autre intérêt d’une école (obtenir une subvention, monter dans un classement…). L’auteur a certainement pu remonter jusqu’au site via Google Images et la recherche d’images similaires.
Vu que son rôle dans l’œuvre globale qu’est le site est négligeable, même en cas de victoire, il n’y aura sûrement pas d’indemnité financière, ou très symbolique.