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Face à la contestation, l’Intérieur en dit plus sur son fichage politique

Ca Pasp où ça casse

Face à la contestation, l’Intérieur en dit plus sur son fichage politique

Le 10 décembre 2020 à 13h59

Vendredi, Nextinpact décrivait dans un article trois importants décrets favorisant le fichage des opinions politiques. Nous étions surpris du silence du Ministère de l’Intérieur. Il a depuis donné quelques précisions. Parallèlement, la contestation s’organise.

À Next INpact, nous n’aimons pas vraiment parler de décret pris « en catimini » pour des documents parus au Journal officiel. Mais, alors que le ministère de l’Intérieur multiplie habituellement communiqués de presse, interviews et tweets, rien n’a accompagné la sortie de ces trois importants décrets.

Aucun signe avant-coureur pour cette réforme, qui n’était pas même mentionnée dans le livre blanc de la sécurité intérieure. Et ce alors que le travail est engagé depuis plusieurs mois (la CNIL a rendu ses avis en juin).

Face à la multiplication des articles, de BFM au Monde, le ministère de l’Intérieur a décidé de sortir de son silence. 

L’effet gilet jaune :+ 50 % de fichés en trois ans

Interrogé mercredi après-midi par le sénateur socialiste Michel Dagbert, Gérald Darmanin a d'abord éludé. Si le gouvernement a modifié les décrets, c’est en raison de demandes de la CNIL et de l’évolution de la menace.

Le passage de l’activité politique et religieuse à la notion d’opinion serait lui une conséquence du RGPD (qui selon le ministre aurait été voté par le Parlement français...). Or, si l’article 9 du RGPD parle bien d’opinion, tout comme la directive Police Justice, il n’imposait absolument pas cet élargissement dans nos fichiers de police. Par ailleurs, selon Franceinfo, la CNIL n’a même pas été consultée sur cette modification

Dans des précisions données à l’AFP, l’Intérieur justifie l’élargissement des possibilités de fichage « au regard des troubles graves à l’ordre public qui se sont développés depuis 2015 ». Par ailleurs, selon l’AFP, début novembre 60 686 personnes étaient inscrites au Pasp, 67 000 au Gipasp et 221 711 à l’EASP.

L’EASP est logiquement le fichier le plus volumineux, car il regroupe l’ensemble des enquêtes administratives préalables à une habilitation (pour devenir policier, magistrat, policier municipal, agent de sécurité privée,…).

Reste que pour ces personnes, les informations collectées ont augmenté de façon exponentielle (l’ancienne version versus la nouvelle). Les fonctionnaires et agents de sécurité privée devront ainsi fournir leurs identifiants utilisés sur les réseaux sociaux et l’on pourra collecter des données sur leurs éventuels « troubles psychologiques ou psychiatriques ». Par ailleurs, ces 221 711 personnes vont pouvoir être suivies sur la durée, les données étant conservées cinq ans.

Autre point : la hausse du nombre de fiches aux Pasp et Gipasp est notable, puisqu’ils n’étaient que 43 446 et 40 474 en 2017. Une augmentation de plus de 50 % en trois ans. Dans son rapport de 2018, le référent national du Pasp détaillait les différentes catégories des personnes fichées :

  • actions de manifestations illégales ou appels à la violence à l’occasion de rassemblements ;
  • dévoiements de la liberté d’expression, d'opinion ou de religion portant atteinte à l'ordre public, aux droits fondamentaux, à l'intégrité des personnes, accompagnés d’agressions, stigmatisations ou profanations envers telle ou telle communauté particulière ;
  • violences en bandes, souvent liées à l’organisation d’une économie souterraine ou à des contestations idéologiques de modèles de développement, accompagnés d’affrontements individuels ou collectifs ;
  • menaces sur les institutions républicaines, discours prônant la haine ou la discrimination, radicalisation ;
  • pressions ayant pour but de créer chez des personnes un état de sujétion et de déstabilisation ;
  • actes de violence ou de vandalisme lors de manifestations sportives ou appels à commettre de telles violences.

Mais le référent rappelait que ces catégories ont évolué et que de nouvelles « pourront être créées dans l'avenir en fonction de l'évolution des menaces à la sécurité publique ».

Parmi les raisons de la poussée du Pasp et du Gipasp : le suivi des personnes radicalisées (mais fin 2017, elles étaient déjà fortement suivies) et les gilets jaunes. Rappelons que la fiche est conservée dix ans, à partir du dernier événement justifiant une inscription au fichier.

Des recours en préparation contre les décrets

Par ailleurs, la Quadrature du Net a annoncé qu’elle allait déposer un recours au Conseil d’État contre ces trois décrets dans les prochaines semaines.

Selon nos informations, plusieurs syndicats et associations devraient également porter un recours contre les décrets, qui doit être fait dans les deux mois.

Parmi les éléments développés par la Quadrature : le fichage non seulement des personnes physiques, mais également celui des personnes morales et des groupements, ainsi que le fichage des victimes et des entourages : « Si une fiche est ouverte pour une manifestation, le Pasp et le Gipasp permettent aussi de lister les personnes « entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites » avec ce « groupement ».

Jusqu’à présent, les fiches du Pasp et du Gipasp ne pouvaient lister l’entourage des « personnes dangereuses » que de façon succincte, sur la fiche principale de la personne dangereuse.

Désormais, si la police le juge nécessaire, chaque membre de l’entourage pourra avoir une fiche presque aussi complète que celle des personnes dangereuses (activités en ligne, lieux fréquentés, mode de vie, photo…). »

La Quadrature note également que le gouvernement n’a pas tenu compte de l’avis de la CNIL qui lui demandait d’« exclure explicitement la possibilité d’une collecte automatisée de ces données ».

L’association insiste aussi sur le lien entre Pasp, Gipasp et les autres fichiers de police. Comme le précise le rapport de 2018, l’accès à l’application Pasp se fait par le portail sécurisé CHEOPS qui donne accès, sous une même configuration, à différentes applications de la police.

Ce dernier « dispose d’une fonctionnalité originale, en cours d’enrichissement par des développements complémentaires. Il s’agit d’une gestion de liens pertinents entre individus du fichier qui aboutit à élaborer graphiquement des sociogrammes (leader d’un groupe, membres du groupe, antagonistes…) ».

Des fichiers deux-en-un

Un autre point pourrait faire tiquer le Conseil d’État, comme il a heurté la CNIL : le mélange entre fichier de sûreté de l’État et fichier d’ordre public. Les décrets ont en effet intégré cet objectif de sûreté de l’État à ces trois fichiers, leur donnant un caractère mixte.

Mais les fichiers de « sûreté de l’État » sont une catégorie particulière de fichiers : les droits d’accès ne se font pas directement auprès de la police mais passent par la CNIL. De même, le recours ne se fait pas au tribunal administratif mais auprès d’une formation spécialisée du Conseil d’État.

La CNIL avait demandé à l’Intérieur de clarifier la répartition des informations entre ce qui relève ou non de la sûreté de l’État. Elle souligne que pour les personnes fichées parce qu’elles ont été victimes ou parce qu’elles ont entretenu des relations avec les personnes suivies, « les modalités du traitement rendent en pratique l'exercice de leurs droits particulièrement ardu ».

Le décret n’a rien clarifié, mais le ministère a promis « d’initier une réflexion » pour permettre un recours effectif.

Commentaires (31)

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Un autre point pourrait faire tiquer le Conseil d’État, comme il a heurté la CNIL :
le mélange entre fichier de sûreté de l’État et fichier d’ordre public. Les décrets ont
en effet intégré cet objectif de sûreté de l’État à ces trois fichiers, leur donnant
un caractère mixte…



“et vas-y…que j’te noie le Poisson” !!!




  • de toute façon : les gens n’y verront-que-du-feu (qu’ils croient) :mad:

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Les fonctionnaires et agents de sécurité privée devront ainsi fournir leurs identifiants utilisés sur les réseaux sociaux


:mad2:

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C’est pour que l’IGPN puisse infiltrer les groupes Facebook de policiers racistes. Ou pour apprendre aux apprentis policiers à ouvrir des comptes Twitter Paul Bismuth …

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Mais bon sang pourquoi est-ce qu’ils en arrivent à ce point là? Qu’est-ce qu’il leur passe par la tête? Serait-ce juste parce que de nos jours “c’est possible” techniquement et que du coup chacun veut son joujou surveillance de masse? N’importe quel gouvernement en aurait-il fait autant en 1990 ou 2000 si on avait eu accès aux mêmes outils? Ou bien ce gouvernement en particulier cherche quelque chose que les autres n’avaient pas osé faire (même s’ils en rêvaient peut-être)?



C’est vraiment flippant.

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Ils sont juste en train de faire ce que certains craignaient, et encore ce n’est qu’un début…

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sebtx a dit:


Ils sont juste en train de faire ce que certains craignaient, et encore ce n’est qu’un début…


Oui. On en est déjà là, alors qu’on n’est qu’à la moitié du mandat…
:craint:

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“mais le ministère a promis « d’initier une réflexion »”, à qu’en termes galants ces choses là sont dites. :transpi:

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Purée heureusement que les castors se sont mobilisés contre l’élection de MLP en faisant « barrage » a l’extrême droite ! Sinon on aurait pu avoir un gouvernement qui vote des lois de surveillance de masse, qui couvre des bavures et des violences policières systématiques et autres ! Pfiou ! On a échappé belle… et Marine se marre et se frotte les mains pour 2022 !!

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Ils n’auront que les identitifiants. Pas les mots de passe !

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En effet, mais osef du mot de passe.
Avec les identifiants ils pourront aspirer toutes les données publiques (et même plus si ils forcent la main de l’éditeur du réseau).

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Quelle chienlit ce Journal Officiel !
C’était quand même bien plus simple du temps des lettres de cachet et de l’analphabétisme de masse.

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Si je t-bag des gamin sur fortnite, je suis fiché ?

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Les milliers de journalistes des journaux subventionnés qui n’avaient rien vu… ou qui ont la tête dans le sable? :fr:

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Aux prochaines élections, votons tous pour la France Anarchiste (tendance Kropotkine)

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Gats a dit:


Oui. On en est déjà là, alors qu’on n’est qu’à la moitié du premier mandat… :craint:


:cap:

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Ah non parle pas de malheur, sinon je ressors mon arc et mes flèches…

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(reply:1842768:Z-os)


De nos jours y’a mieux pour se suicider :mdr2:

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Le passage de l’activité politique et religieuse à la notion d’opinion serait lui une conséquence du RGPD (qui selon le ministre aurait été voté par le Parlement français…). Or, si l’article 9 du RGPD parle bien d’opinion, tout comme la directive Police Justice, il n’imposait absolument pas cet élargissement dans nos fichiers de police. Par ailleurs, selon Franceinfo, la CNIL n’a même pas été consultée sur cette modification.


Ah ouais mais carrément, il n’essaie même pas de faire croire qu’il fait semblant, il en a rien a péter d’avoir une once de crédibilité …

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thotor a dit:


Mais bon sang pourquoi est-ce qu’ils en arrivent à ce point là? Qu’est-ce qu’il leur passe par la tête? Serait-ce juste parce que de nos jours “c’est possible” techniquement et que du coup chacun veut son joujou surveillance de masse? N’importe quel gouvernement en aurait-il fait autant en 1990 ou 2000 si on avait eu accès aux mêmes outils? Ou bien ce gouvernement en particulier cherche quelque chose que les autres n’avaient pas osé faire (même s’ils en rêvaient peut-être)?



C’est vraiment flippant.


Ce sont vraiment de bonnes questions.
C’est probablement les deux avec la même importance . A la fois parce que la technologie le permet - on le voit aussi dans le monde entier -; et parce que depuis 2001 la confiance s’érode lentement entre les peuples occidentaux et leurs gouvernements.



Ça laisse penser que l’espoir de remonter la pente de la démocratie ne semble possible qu’après avoir touché le fond. Ce n’est pas optimiste.

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gulian a dit:


Ce sont vraiment de bonnes questions. C’est probablement les deux avec la même importance . A la fois parce que la technologie le permet - on le voit aussi dans le monde entier -; et parce que depuis 2001 la confiance s’érode lentement entre les peuples occidentaux et leurs gouvernements.



Ça laisse penser que l’espoir de remonter la pente de la démocratie ne semble possible qu’après avoir touché le fond. Ce n’est pas optimiste.


Je trouve ça au contraire très optimiste. :transpi:

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gulian a dit:


Ce sont vraiment de bonnes questions. C’est probablement les deux avec la même importance . A la fois parce que la technologie le permet - on le voit aussi dans le monde entier -; et parce que depuis 2001 la confiance s’érode lentement entre les peuples occidentaux et leurs gouvernements.



Ça laisse penser que l’espoir de remonter la pente de la démocratie ne semble possible qu’après avoir touché le fond. Ce n’est pas optimiste.


En effet… D’autant plus que du terrorisme et de l’activisme (la justification de base du gvt actuel), il y en a toujours eu, avec des hauts et des bas certes, mais c’est une constante. Par contre nous avons aussi toujours eu des garde fous sur l’action publique pour le contrôle aveugle de la population, et ce sont ces limites qui sont brisées une à une. La confiance s’érode alors encore plus, les activismes de tout poil trouvent de nouveaux clients, et le serpent se mord la queue.



Le bilan ne sera vraiment pas brillant pour nos politiques.

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donc face à une contestation, on anonymise les flics, on touche pas aux méthodes de maintien de l’ordre (voire on les valide en promouvant un sponsor des des pires méthodes à la PPP) et on muscle la surveillance et le fichage de la population (de toute la population hein, ne pas se méprendre).
et surtout j’ai l’impression que plus ça va, moins on prend de gants et plus on assume ouvertement l’orientation sécuritaire du pouvoir.
joli tableau. j’ai pas hâte de voir ce que ça peut donner avec une prochaine majorité qui ne compterait pas (plus?) de “modérés” dans ses rangs.

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Personnellement, j’aurais utilisé un autre terme que “sécuritaire”…



On peut constater que l’on est dans un courant de pensée qui remet en cause “l’individualisme codifié par la pensée philosophique des Lumières”



La description de wikipedia démontre bien, je pense, la dérive actuelle :
“Opposé à l’individualisme et repoussant l’idéologie démocratique au nom de la masse incarnée dans un chef providentiel [qui pourrais être “élu”], le XXXX embrigade les groupes sociaux (jeunesse, milices) et justifie la violence d’État menée contre les opposants assimilés à des ennemis intérieurs,”
(oui j’ai remplacé par XXXX le nom de ce courant de pensé, mais je pense qu’il ne sera pas très dur pour le trouver. Mais on ne pourras pas me donner de point ^^‘)

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1984! essayez d’imaginer ce qu’auraient fait tous ces fachos sous Vichy, en RDA … On n’a jamais eu les vrais chiffres du nombre total des personnes fichées.

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Pour la RDA on sait TOUS le monde avais une fiche, même les gens au commande, histoire qu’on ne face pas de vague.

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à noter que nos chers journaux complotistes dans leur anti complotisme n’en ont parlé que le 08 avec le minimum syndical. Bah, ils bénéficient d’aides gouvernementales scandaleuses, car payées avec nos impôts alors qu’ils appartiennent à des tous petits capitalistes.

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“l’indépendance” (la vraie) :
ça devient une denrée (de + en + ) rare dans notre Société actuelle !
:fumer:

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thotor a dit:


Mais bon sang pourquoi est-ce qu’ils en arrivent à ce point là? Qu’est-ce qu’il leur passe par la tête? Serait-ce juste parce que de nos jours “c’est possible” techniquement et que du coup chacun veut son joujou surveillance de masse?


De ce que je comprends (et de la brève nextinpact.com Next INpact« comment se fait-il que ces décrets viennent “régulariser” des pratiques existantes (et ayant visiblement eu lieu jusqu’ici en dehors de tout cadre légal), comme l’indique la CNIL ? » ), la DGSI l’a toujours fait (gage de son efficacité), de ficher certaines personnes, mais là il s’agit d’officialiser et de rendre ça possible pour la police normale.
Et là je pense que c’est “chaud”.




hellmut a dit:


donc face à une contestation, on anonymise les flics, on touche pas aux méthodes de maintien de l’ordre (voire on les valide en promouvant un sponsor des des pires méthodes à la PPP) et on muscle la surveillance et le fichage de la population (de toute la population hein, ne pas se méprendre).


De “toute” la population, non. Ce n’est pas le but (cf ma précision plus haut).



(pour le reste, je suis également assez préoccupé par la situation, j’espère que les recommandations faites sous la houlette de Toubon concernant le maintien de l’ordre lors de manifestations finiront par être suivies)

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thotor a dit:


Mais bon sang pourquoi est-ce qu’ils en arrivent à ce point là? Qu’est-ce qu’il leur passe par la tête? Serait-ce juste parce que de nos jours “c’est possible” techniquement et que du coup chacun veut son joujou surveillance de masse? N’importe quel gouvernement en aurait-il fait autant en 1990 ou 2000 si on avait eu accès aux mêmes outils? Ou bien ce gouvernement en particulier cherche quelque chose que les autres n’avaient pas osé faire (même s’ils en rêvaient peut-être)?



C’est vraiment flippant.


Le ministère de l’intérieur est mode tour d’ivoire “eux contre nous”. Toutes lois augmentant leur efficacité est ainsi demandé, la résilience de la démocratie ne fait pas parti de leur périmètre.

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Il faut bien comprendre que ce type prépare activement sa campagne pour 2022. Il pense qu’il est peu probable que macron puisse se représenter et il ratisse large à l’extrême droite. Le fait que les flics commencent à râler contre certaines paroles de macron est pour lui une véritable aubaine.



Tout comme il n’a pas hésité à donner son avis sur la culpabilité de sarkozy dans ses multiples affaires alors que, déontologiquement , il n’avait pas à le faire vu le poste qu’il occupe. Il sait bien qu’il aura besoin de sarkozy qui est encore très bien vu des gens du LR.



Bref, on appelle ça de la politique politicienne .
Quoi qu’il en soit ce mec est bien plus dangereux qu’il n’y paraît. :ouioui:



Je précise que ce n’est qu’une hypothèse mais ce mec est capable de tout, ça j’en suis sûr…:D

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:
“Peut-être que je ne pourrai pas être candidat, que je devrai
faire des choses dans la dernière année, , qui seront dures…



source : https://www.leprogres.fr/politique/2020/12/04/macron-candidat-en-2022-je-n-exclus-rien-mais-peut-etre-que-je-ne-pourrai-pas

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