La Commission européenne veut « passer à la vitesse supérieure » sur le numérique
La seconde ou la supraluminique ?
Le 16 septembre 2021 à 15h26
13 min
Droit
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Dans les prochains mois, la Commission européenne va proposer de nouvelles lois sur les semi-conducteurs et la cyber-résilience afin de renforcer sa souveraineté numérique. Elle veut aussi essayer de parler plus fort d’une seule voix sur ces sujets et renforcer la mise en commun entre États membres.
Depuis un peu moins de deux ans, Ursula von der Leyen est la présidente de l’Union européenne. En septembre 2020, elle prononçait son premier discours de politique générale sur l’État de l’Union. Un moment important puisqu’il donne le ton et les orientations générales sur de nombreux sujets pour les années à venir.
Hier, elle était de nouveau sous le feu des projecteurs pour son second discours en tant que présidente (son mandat dure cinq ans). À cette occasion, elle a « mis l’accent sur la relance de l’Europe après la crise du coronavirus, qui doit être inclusive et juste, et sur l'importance de rester fidèles à nos valeurs ».
Les sujets évoqués sont très nombreux : de la vaccination contre la Covid-19 au changement climatique, en passant par l’emploi, le social, la santé, la guerre, la souveraineté, la transformation numérique et la (cyber)sécurité. Les grandes lignes sont expliquées sur le site de le Commission européenne. On y retrouve aussi une frise chronologique des « moments clés » de l’année écoulée, en phase évidemment avec le précédent discours sur l’État de l’Union.
La 5G et la fibre optique à l’honneur
Il s’agit de donner les grandes lignes de politique générale, pas (encore) d’entrer dans les détails. Sur le numérique au sens large du terme, la première annonce concerne les réseaux de télécommunication : « Nous allons investir comme jamais auparavant dans la 5G et dans la fibre ».
En France, le déploiement de la 5G se fait déjà à un rythme soutenu depuis fin 2020 quand les opérateurs ont eu le feu vert de l’Arcep. Il en est de même sur la fibre optique, avec le plan France THD comme locomotive. Il prévoit pour rappel que 80 % des locaux soient éligibles à la fibre optique d’ici 2022 (il y en a actuellement 64 %).
Rappelons que l’Europe et la France travaillent à la 6G. 9 projets sont référencés par la 5G PPP, une initiative commune entre la Commission européenne et l’European Information and Communication Technologies (ICT).
L’Europe doit aussi investir dans les « compétences numériques »
« Mais l'investissement dans les compétences numériques est tout aussi important. Cette tâche requiert l'attention des dirigeants et un dialogue structuré au plus haut niveau », ajoute la Présidente. Là encore, la France n’a pas attendu puisque le gouvernement a lancé des plans sur la cybersécurité et le quantique par exemple.
Il y est certes question de moyens dédiés, mais il reste encore du travail à faire pour améliorer l’attractivité des laboratoires de recherche français (et européens). La fuite des cerveaux chez les géants du Net (qui ont des moyens considérables) dans certains domaines clés est une réalité.
- Les détails du Plan Quantique : 1,8 milliard d’euros, un « ordinateur hybride » à l’horizon 2023
- Cybersécurité : on peut prouver que « la sécurité parfaite n'existe pas », le problème de l'humain
Revoilà la souveraineté numérique
Pour Ursula von der Leyen, « le numérique est l'enjeu décisif » dans le marché unique. Elle indique que « les dépenses au titre du volet numérique de NextGenerationEU [le plan de relance européen de 2020, ndlr] dépasseront même l'objectif de 20 % ». Elle ajoute que cela « témoigne de l'importance d'investir dans notre souveraineté technologique européenne » : « Nous devons redoubler d'efforts pour façonner notre transformation numérique selon nos propres règles et valeurs ».
Il faut dire que l’Europe est dans une situation délicate avec d’un côté les GAFAM américains et de l’autre les BATHX chinois. Le vieux continent n’a pas de champion de cette envergure, mais des règles sont mises en place afin de « protéger » les citoyens des ogres, notamment le RGPD.
De son côté, la France compte bien se faire entendre sur les enjeux numériques quand elle prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2022. Ce sera ensuite au tour de la Suède et de la République tchèque ; les trois pays devraient faire front commun sur plusieurs sujets.
La dépendance de l’Europe sur les composants
Ursula von der Leyen revient sur un sujet d’actualité : les semi-conducteurs. L’enjeu sous jacent est « notre souveraineté technologique » :
« Ces minuscules puces dont dépend le fonctionnement de tant de choses : smartphones, scooters électriques, trains ou même usines intelligentes entières. Sans puces, pas de numérique. Et à l'heure où nous parlons, des lignes de production entières tournent déjà au ralenti malgré la demande croissante – à cause d'une pénurie de semi–conducteurs.
Alors que la demande mondiale a explosé, la part de l'Europe dans toute la chaîne de valeur, de la conception à la capacité de fabrication, a diminué. Nous sommes dépendants des microprocesseurs les plus avancés fabriqués en Asie. Il ne s'agit donc pas seulement de notre compétitivité. L'enjeu est aussi notre souveraineté technologique. Accordons-lui donc toute notre attention. »
Une annonce à mettre en face de l’histoire Bloomberg vs Supermicro. Si pour le moment aucune trace d’une puce-espionne n’a pu être trouvée par qui que ce soit, cette histoire met en lumière les risques liés à la fabrication de composants dans d’autres continents, notamment en Asie et en Amérique.
- La Chine accusée d'espionnage chez Amazon et Apple via Supermicro, de multiples démentis
- Micropuces chinoises sur des cartes mères : Bloomberg en remet une couche, Supermicro réfute
L’Europe développe des projets de processeurs haute performance (Exascale) maison – European Processor Initiative et ExaNoDe – mais ils doivent encore faire leurs preuves. Et même dans ce cas, les usines de fabrication seront certainement contrôlées par des sociétés externes à l’Union, voire dans des usines sur d’autres continents.
Bientôt une « loi européenne sur les semi-conducteurs »
Discours de politique général oblige, il n’y a pas d’annonce concrète pour le moment. La présidente affirme néanmoins qu’elle présentera prochainement « une nouvelle loi européenne sur les semi-conducteurs […] L'objectif est de créer ensemble un écosystème européen des semi-conducteurs à la pointe du progrès, intégrant la production. Cela sécurisera nos approvisionnements et nous permettra de développer de nouveaux marchés pour des technologies européennes novatrices ».
Mais la question de la souveraineté va au-delà des plans et de la fabrication : il faut également disposer des ressources nécessaires (matière première)… ce qui est loin d’être le cas en Europe.
Elle veut dans tous les cas y croire : « Oui, c'est un défi colossal. Et je sais que certains prétendent que c'est hors de portée. Mais ils disaient la même chose à propos de Galileo il y a 20 ans. Et voyez ce qui s'est passé. Nous nous sommes donné les moyens de notre ambition ».
Certes Galileo fonctionne, mais le démarrage a été chaotique avec des pannes en séries sur les horloges atomiques, indispensables au bon fonctionnement du système de localisation par satellites. Il est quoi qu’il en soit opérationnel aujourd’hui et utilisé (selon Ursula von der Leyen) par « plus de deux milliards de smartphones dans le monde ».
Changement et neutralité climatique
Évoquant la question de la crise climatique, elle rebondit sur le rapport du GIEC des Nations Unies : il « ne laisse aucun doute. Le changement climatique est d'origine humaine. Mais c'est justement parce qu'il est d'origine humaine que nous pouvons y faire quelque chose ».
Cette problématique occupait déjà une place importante dans le précédent discours sur l’État de l’Union. Elle met en avant deux points positifs de son point de vue : « Cette année, l'Allemagne a immatriculé plus de véhicules électriques que de voitures diesel au premier semestre. La Pologne est aujourd'hui le pays de l'Union qui exporte le plus de batteries automobiles et de bus électriques ».
Elle évacue par contre rapidement la question de la fabrication et du recyclage des batteries, alors qu’elle mériterait que l’on s’y attarde. La présidente rappelle que, l’année dernière, elle avait annoncé comme objectif « une réduction des émissions d'au moins 55 % à l'horizon 2030 ». Il reste le même aujourd’hui. De son côté, le Parlement européen voulait des objectifs plus ambitieux, notamment avec une réduction des émissions de 60 % minimum.
Elle souhaite également que les objectifs de neutralité climatique pris par différents pays pour 2050 soient « soutenus par des plans concrets », car « les engagements actuels pour 2030 ne permettront pas de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius », comme le voudraient les accords de Paris.
L’Europe met 4 milliards d’euros supplémentaire
Afin de financer ce vaste changement d’attitude, « la communauté internationale s'est engagée à fournir 100 milliards de dollars par an jusqu'en 2025 ».
La Commission européenne affirme tenir son engagement : « l'équipe Europe donne 25 milliards de dollars par an. Mais le trou béant laissé par d'autres met l'objectif mondial hors de portée ». Si « l'Europe est prête à faire davantage », elle ne pourra pas y arriver seule : « Nous allons maintenant proposer quatre milliards d'euros supplémentaires pour financer l'action climatique jusqu'en 2027. Mais nous attendons aussi un effort des États-Unis et de nos autres partenaires ». Un appel du pied à la Chine.
S’adapter aux « nouvelles » menaces cyber
Toujours dans le secteur du numérique, Ursula von der Leyen évoque des menaces qui évoluent rapidement : « des attaques hybrides ou cyberattaques à l'intensification de la course aux armements dans l'espace ». Elle rappelle qu’un changement important de paradigme s’est opéré (il y a quelques années déjà) :
« Vous n'avez plus besoin d'armées ni de missiles pour causer des dégâts de très grande ampleur. Vous pouvez mettre à l'arrêt des installations industrielles, des services municipaux et des hôpitaux — vous n'avez besoin que de votre ordinateur portable. Vous pouvez perturber tout un processus électoral avec un smartphone et une connexion internet ».
Ce constat, et celui des récents « événements » internationaux (notamment en Afghanistan), conduisent la Commission européenne à travailler « à une nouvelle déclaration conjointe de l'UE et de l'OTAN », qui sera présentée avant la fin de l'année.
Un « open bar » sur les « renseignements » en Europe ?
La présidente fait de nouveau un appel à l’unité au sein de l’Union : « Nous sommes entravés si des États membres présents dans la même région ne partagent pas au niveau européen les informations dont ils disposent ».
Elle souhaite ratisser large : « Il s'agit de rassembler les connaissances de tous les services et de toutes les sources. De l'espace aux formateurs des forces de police, de l'open source aux agences de développement ». L’idée est lancée de créer un « centre commun de connaissance ».
Le second pilier de cette transformation numérique est l'interopérabilité. « Nous investissons déjà dans des plateformes européennes communes, des avions de combat aux drones et au cyber », mais elle souhaite là aller plus loin : « nous pourrions envisager une exonération de TVA pour les achats d'équipements de défense développés et produits en Europe ».
« Si tout est connecté, tout peut être piraté »
L’accent est mis sur la cybersécurité, d’autant plus mise à mal en ces temps de crise sanitaire et de télétravail. Partant du constat (réaliste) que « si tout est connecté, tout peut être piraté », elle veut « unir nos forces » : « nous ne devrions pas nous contenter de faire face aux cybermenaces, nous devons avoir l'ambition d'être à la pointe de la cybersécurité »… et d’avoir des capacités offensives sur ce terrain ? Ce n’est pas précisé ouvertement, mais le ton pourrait le laisser penser.
La présidente veut ainsi que les outils de cyberdéfense soient développés en Europe. Une « nouvelle loi européenne relative à la cyber-résilience » est annoncée. Lors du premier semestre 2022 (quand la France prendra la tête du Conseil), Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron organiseront un « sommet de la défense européenne », qui sera l’occasion de revenir sur ces sujets.
Une Global Gateway se prépare
Enfin, il était question de partenariats internationaux au sens large du terme. Une équation où l'Europe doit « repenser son modèle pour connecter le monde ». Une nouvelle stratégie baptisée « Global Gateway » sera prochainement présentée : « Nous suivrons une approche fondée sur les valeurs, pour proposer une transparence et une bonne gouvernance à nos partenaires. Nous voulons créer des liens – pas des dépendances ».
Il est aussi question « d'interdire sur notre marché les produits qui ont été fabriqués au moyen du travail forcé. Les droits de l'homme ne sont pas à vendre – à aucun prix ». De belles paroles dont on attendra de voir la portée avant d’en tirer des conclusions.
La question des impôts a aussi été évoquée : « Les entreprises réalisent des profits grâce à la qualité de nos infrastructures, de notre sécurité sociale, de nos systèmes éducatifs, alors c’est la moindre des choses qu’elles paient leur juste contribution », explique la Commission européenne.
Cette dernière proposera donc « un projet de loi ciblant les profits dissimulés derrière des sociétés écrans » et mettra « tout en œuvre pour sceller l’accord mondial historique sur le taux minimal d’impôt sur les sociétés ».
Elle termine son discours (vidéo) par un message d’union et d’espoir (mais pouvait-il en être autrement ?) : « aussi imparfaite qu'elle puisse être, notre Union est à la fois remarquablement singulière et singulièrement remarquable. C'est une Union dans laquelle nous pouvons renforcer notre liberté individuelle grâce à la force de notre communauté ».
La Commission européenne veut « passer à la vitesse supérieure » sur le numérique
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Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 16/09/2021 à 15h58
Une coquille s’est glissée dans cette phrase :
Étant sur mobile je n’ai pas la popup pour le signaler 😅
Le 16/09/2021 à 16h05
C’est quoi le souci ? (le lancement commercial date bien de fin 2020
Le 16/09/2021 à 16h48
au début d’article il est mentionné fin 2010 pour la 5G,
< (reply:1899613:Furanku)
indiquait juste la correction à apporter.
Le 16/09/2021 à 16h38
“De son côté, la France compte bien se faire entendre sur les enjeux numériques quand elle prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2022.”
Si ça ce résume à, comme toujours, donner encore plus aux ayants droits ça vas être limité.
Le 16/09/2021 à 17h42
Le RGPD va protéger les citoyens des GAFAM ? Non sérieux : qui croit sérieusement que la NSA et ses bouledogues en ont réellement quelque chose à foutre des délires eurofascistes ?
“Le vieux continent n’a pas de champion de cette envergure”
La faute précisément à cette même UE qui a tout fait pour torpiller les initiatives, et à des politiques corrompus, snobant systématiquement les solutions et logiciels libres qui sont les seuls garants d’une réelle souveraineté numérique, en allant acheter du GAFAM sur étagère, le tout en taxant nos EDN. 0 progrès sur la vente forcée en magasin, sanctuarisée par la CJUE, et ce alors que GNU/Linux est devenu un OS grand public qui vaut largement ses concurrents !
Je ris sur les composants. On a trouvé des terres rares en Europe ? Première nouvelle ! Et qui est près à adopter le niveau de pollution environnemental que connaît la chine pour que le petit européen riche se paie son nouveau joujou à Noël ?
Quant à Gallileo : combien d’années de retard, de milliards en horloges atomiques HS (sans compter le satelite qui est allé se promener sur une mauvaise trajectoire), etc. Quel magnifique succès, en effet, payé par le contribuable européen…
“l’équipe Europe donne 25 milliards de dollars par an”
Infox pure ! L’UE ne donne rien : c’est nous qui lui donnons du fric chaque année, dont une partie nous revient amputée de quelques 15 milliards d’€ pour aller nourrir des crevards d’un parlement fantoche et autres collabos zélés ! Et non seulement elle ne produit rien, mais elle consomme beaucoup, et de plus en plus !
“déclaration conjointe de l’UE et de l’OTAN”
Et oui : l’article 42 du TUE lie la défense européenne à l’OTAN, donc à Washington, ce qui explique pourquoi le drian a vendu notre armée à microsoft sous sarkozy, et pourquoi il n’y a pas et il n’y aura jamais d’armée européenne !
Bref, que de promesses débiles et mensongères, impossibles à réaliser, puisqu’il faut l’unanimité des 27 états membres pour changer la moindre virgule des Traités. Et on a bien vu sur tous les dossiers, et notamment le dossier fiscal, que l’Irlande continuera tranquillement d’appliquer ses taux d’imposition plancher, en protégeant ses GAFAM chéris. Sans parler du Luxembourg et de ses boîtes postales.
Bref, tout ça pue la récup électorale à plein nez pour se redorer le blason, en tentant de faire croire qu’on sert à quelque chose, alors qu’en fait, l’UE est LE problème de base, et sans Frexit préalable, toute souveraineté est un leurre pour imbécile heureux.
Le 17/09/2021 à 08h34
C’est vraiment un ramassis de n’importe quoi ce que tu racontes.
Qui d’autre que l’UE a permis de créer un marché gigantesque qui a sorti de nombreux pays de l’ornière économique, dont la France ?
Je ne commente même pas le reste puisque c’est digne des platistes et des trumpistes.
Le 17/09/2021 à 09h36
J’ai rien contre les convictions politiques de chacun, mais lui commence a être lourd dans sa connerie.
Le 17/09/2021 à 12h18
Il n’existe qu’un seul article 50 et François Asselineau est son prophète
Le 17/09/2021 à 08h56
Apprends pas à donner ton avis calmement, la prochaine fois ce sera modéré
Le 17/09/2021 à 20h09
Le Royaume-Uni qui se plie encore plus aux desirata américains et qui n’ose plus rien dire quand il apprend le retrait américain aux infos ce qui le fout dans la merde puisqu’il était le principal contributeur après les usa. C’est sur le brexit ça fait envie.
Le 20/09/2021 à 11h50
Bon résumé.
Moi je compte sur eux néanmoins pour partager les données permettant la répression des gens qui s’opposent à tout ça.
Et le frexit me semble une belle utopie dans un pays désindustrialisé ce n’est plus possible.
Le 16/09/2021 à 18h48
Prise entre la Chine et les USA, la vieille Europe va peut être finir par se réveiller.
Le 16/09/2021 à 19h38
J’ai l’impression que l’histoire n’est qu’un éternel recommencement, à des échelles plus ou moins importantes.
On promulgue des lois pour s’enfermer non plus dans un pays, mais dans une communauté de pays. On joue sur les droits de douanes, les normes, etc pour limiter le fret venant de l’étranger.
On refait du Napoléon avec le blocus continental…
Je sais que l’Europe avais joué l’ouverture pendant des décennies, et que les états “alliés” en en profité, sans jouer le jeu.
M’enfin !? J’ai du mal à comprendre où l’on va et si c’est bénéfique.
Le 16/09/2021 à 19h40
C’est pas aussi le pays qui brûle le plus de charbon en Europe ?
Le 18/09/2021 à 07h23
De toute façon c’est assez dingue qu’ils puissent se gargariser de ça. Il serait temps qu’ils prennent en compte toute la chaîne de production et de destruction / recyclage dans leurs calculs d’émission en CO2…
Le 16/09/2021 à 21h02
Ça va être colossal de mettre en place une souveraineté européenne sur les puces. Bon courage si on y arrive ! Mais j’imagine que le jeu en vaut la chandelle.
C’est une boîte néerlandaise je crois qui n’avait pas livré de machines permettant la lithographie EV en-dessous de 10nm aux Chinois sous la pression de Trump ?
Le 17/09/2021 à 05h57
Nokia était visionnaire : “connecting Popol” !
La pente glissante a bon dos mais n’est pas graveleuse : “il faut yaka fonkon reproduise le porno industriel sino-américain ou américano-cynique”
Je me demande avec quelles ressources humaines fantastiques la superproduction fantasmagorique va dépasser l’amateurisme…
Rassurons-nous : les rues d’Amesterdam sont suffisament rouges pour faire diversion…
Le 17/09/2021 à 12h27
La NSA ne fait pas partie des GAFAM. Elle n’a pas entendu le RGPD pour espionner le monde.
En ce moment tout le monde s’assoit sur le RGPD, les acteurs européens les premiers ; ça commence seulement à se se mettre à les respecter.
Cloud souverain Quaero, Qwant, et autres projets idiots ont bien souvent mendié et reçu des subsides européens. Vu le résultat j’ai envie de dire stop plutôt que encore.
Il y a des terres rares un peu partout, par contre mettre en place une industrie digne de ce nom pour les extraire, les raffiner, etc. est une autre paire de manches.
Je te rejoins, mais la Chine n’est pas le seul endroit où on extrait des minerais : RDC, Chili, Australie…
D’office maintenant on est indépendants des Américains, ce n’est pas ce que veut Asselineau (pbuh) ?
L’argent part essentiellement dans les pays de l’Est et du Sud moins riches, pas tellement en frais de fonctionnement.
La France était dans l’OTAN avant d’être dans l’UE.
Et quand la France intervient en Afrique elle est bien contente d’être épaulée par l’Amérique
C’est le principe du discours sur l’état de l’Union, hein.
Ça apporterait quoi de quitter l’UE ? Devoir négocier régulièrement comme la Suisse ?
Le 17/09/2021 à 15h35
Ah non, justement, pour les AD c’est no limit !
Le 18/09/2021 à 06h27
C est idiot. Pour innover, il faut accepter l echec. SpaceX reçoit des milliards de la nasa par an.
Tous les gafa ont reçu de la commande publique pour grossir. Et le small business act l’oblige aussi.
Le 18/09/2021 à 08h55
Moui, alors les exemples que j’ai cités l’idée est de filer des sous à des boîtes maquées avec le haut de l’État.
Exemple sur le cloud souverain : Cloudwatt et Numergy ont eu des fonds, derrière c’était Orange, SFR, Bull ou Thalès. OVH d’Octave Klaba n’a rien eu. Bilan, lequel des trois a survécu ?
Quaero a permis de financer la R&D de deux/trois boîtes, pour… se faire racheter par Dassault et fermer juste après ?
Le plan informatique quantique va filer des sous à Atos plus qu’à la recherche, on parie ?
Quant à Qwant, il y a eu suffisamment d’articles de NXI pour savoir quoi en penser
Je n’ai rien contre le financement de l’innovation, par contre financer les copains on appelle ça la corruption lorsque c’est fait dans d’autres pays.
Lorsque Arkadi Rotenberg reçoit un contrat de Poutine pour construire un pont alors qu’il n’a jamais fait ça, c’est aussi financer de l’innovation, non ?
Le 18/09/2021 à 09h26
Qwant marche bien mais bon.
C est facile de confondre l investissement publique avec les erreurs des politiques. Il y a aussi eu airbus, l adsl, le tgv, le nucleaire,…