Pourquoi les offres légales ne comblent-elles pas le public ?
Pour pousser au piratage ?
Le 02 février 2013 à 07h30
9 min
Internet
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La question mérite d'être posée tant le sujet dure depuis de longues années, avec le « piratage » en toile de fond, parfait bouc émissaire de secteurs qui ne savent ni se renouveler ni s'adapter. Alors que certains marchés évoluent à très grande vitesse sur internet, les offres légales de musiques, de vidéos ou encore de livres peinent à combler toutes les attentes du public. Des désirs pourtant connus de très longue date.
Des années pour combler des besoins définis dès le départ
Il y a une dizaine d'années, si parler d'offres légales de films, de séries ou encore de livres électroniques n'était pas vraiment d'actualité, la musique, elle, était déjà au cœur des débats. La mort de Napster en 2001 cumulée au lancement d'iTunes Music Store et de Rhapsody la même année outre-Atlantique, à l'essor d'autres outils de P2P peu de temps après, à l'explosion du haut débit et au pic historique (en 2002) pour le secteur musical, ont plus que jamais placé l'offre légale de musique au centre des discussions.
Il y a douze ans donc, aux États-Unis (en 2002 en France), des offres légales de musique majeures ouvraient leurs portes. Il ne s'agissait pas des toutes premières offres -eMusic existait depuis la fin des années 90 par exemple - mais Rhapsody et surtout iTunes ont de façon évidente permis au marché de se développer. Mais toutes ces offres étaient franchement imparfaites à l'époque.
Concrètement, que demandaient (et demandent toujours) les internautes ?
- Un catalogue large comprenant aussi bien des artistes des majors que des artistes bien moins connus, issus des labels indépendants, qu'ils soient locaux ou étrangers
- Aucun DRM
- Une interopérabilité complète et donc un large choix de fichiers
- Une qualité maximale pour les fichiers compressés, voire aucune compression si possible
- Des tarifs qui paraissent justes et compétitifs par rapport aux autres formats
Autant le dire tout de suite, aucun de ces points n'étaient comblés il y a dix/douze ans, hormis peut-être au niveau des tarifs, et en particulier les simples (singles), ces derniers étant très onéreux sous format CD. Ce qui explique d'ailleurs leur prochain avis de décès. Les problèmes majeurs des offres légales ont été multiples pour ce secteur. Tout d'abord, les différentes barrières ont pris des années, de très longues années, avant d'être levées. Les DRM n'ont ainsi totalement disparu qu'en 2009 sur iTunes, soit huit ans après l'ouverture du service. Le catalogue, lui, a dû attendre 2010 pour atteindre les 20 millions de titres. Concernant la qualité des morceaux encodés, une prise de conscience et une amélioration débuteront réellement qu'en 2007. Auparavant, il fallait ainsi se contenter du 128 kb/s la plupart du temps, hormis sur certaines plateformes moins connues et plus en pointe.
Des améliorations flagrantes, mais au prix d'une longue patience
Aujourd'hui, entre les services de téléchargement (d'iTunes à Qobuz) et de streaming (Deezer, Spotify, etc.), le public a-t-il de quoi être comblé, après plus de 10 ans d'attente pour certains ? Oui et non. Tout dépend des besoins de chacun. Pour certains, le catalogue fourni par les plateformes - 26/28 millions sur iTunes - sera suffisant. D'autres noteront des absences, du fait de la volonté des labels voire des artistes eux-mêmes de n'être disponibles que sous format CD. On en compte encore un certain nombre dans ce cas aujourd'hui. Que ce soit l'interopérabilité ou encore la qualité des titres proposés, il y a eu d'importantes progressions réalisées ces dernières années, même en streaming. Les puristes peuvent certes y avoir à redire pour 99 % des plateformes, mais pour le grand public, la question ne se pose pas. Par contre, concernant les tarifs, le fait que certains albums au format CD soient moins chers qu'en numérique laisse toujours songeur, d'autant que la qualité CD est meilleure.
Globalement, le marché légal de la musique en ligne a fait d'immenses progrès ces dernières années, bien qu'il existe encore des problèmes d'interopérabilité, pour Linux notamment, avec certains services. Mais à quel prix ces progrès ont-ils été réalisés ! La patience est certainement la vertu la plus importante parmi les internautes avides de ne pas succomber à une consommation illégale. Qui plus est, tout n'est pas encore parfait, loin de là. Le Tumblr JvoulaisPasPirater le prouve régulièrement (surtout pour la vidéo à la demande il est vrai), et le titre du dernier article des Inrocks sur le sujet n'appelle à aucun commentaire : Pourquoi le piratage est encore indispensable en France en 2013.
Mais pourquoi le secteur de la musique est-il encore critiqué ? La lenteur de développement du secteur en ligne est liée à plusieurs facteurs. Nous pouvons notamment citer le trop grand nombre d'acteurs (majors, labels indépendants, multiples représentants d'ayants droit), impliquant de nombreuses et longues négociations. Néanmoins, il faut noter les récentes avancées dans ce domaine, en atteste l'accord avec Google au mois de novembre dernier portant sur un très grand nombre de territoire et un immense catalogue de 5,5 millions de titres.
Et nous pouvons aussi bien sûr parler de la frilosité des acteurs du marché, ainsi que leur incapacité à cerner les besoins des internautes. En 2007, alors que la fin des DRM faisait déjà débat et que le catalogue en ligne était de 2 millions de titres (un nombre élevé pour l'époque), Pascal Nègre affirmait par exemple ceci lors d'une entrevue : « Maintenant on nous trouve un nouvel argument qui est le problème des DRM. Bon. On en trouvera un troisième. » À cette époque, nous nous demandions alors si ce troisième problème ne pouvait pas être la qualité de l'encodage des morceaux.
Alors que les problèmes et besoins en matière de musique étaient déjà clairement tous définis au début des années 2000, il a donc fallu entre 5 et 10 ans pour que les acteurs majeurs du secteur en prennent conscience, chaque problème prenant plusieurs années pour être plus ou moins résolus. Et la vidéo ? Le secteur existe tout de même depuis plus de sept ans en France, CanalPlay et TF1Vision ayant été lancés fin 2005.
Capture trouvée sur le Tumblr J'voulais Pas Pirater.
Le marché de la vidéo n'a pas retenu les leçons de la musique
Les problématiques pour les vidéos sont souvent équivalentes à celles du secteur musical. Pour obtenir un bon catalogue, il faut négocier avec un très grand nombre d'acteurs, certains étant en plus réfractaires à proposer leurs contenus, de peur d'être piratés. Ainsi, même un géant comme Netflix est loin d'avoir un catalogue idéal et ne peut donc combler parfaitement les consommateurs. Aujourd'hui, soyons clair, aucune offre légale de vidéos sur le marché ne peut contenter une grande majorité d'internautes, même dans les pays où ces offres sont le plus développées.
Néanmoins, nous ne pouvons que louer l'essor des offres de streaming illimitées, dès lors que les tarifs de téléchargement à l'unité (ou même en lot) ne sont aujourd'hui pas du tout en adéquation avec la réalité. Dès lors qu'une simple location unique d'un film peut coûter jusqu'à 4,99 € voire plus (et pour 48 h), ou encore qu'une série complète de 12 épisodes coûtent en location près de 24 € (1,99 € x 12), il y a de quoi se poser de sérieuses questions sur la logique des plateformes de vidéos. Le futur de la vidéo à la demande (VàD ou VoD) passe ainsi de façon évidente par l'illimité (SVOD).
Autres défauts majeurs des offres de vidéo similaires à la musique (aujourd'hui ou dans le passé), l'interopérabilité et la qualité des vidéos. D'un côté, si certains acteurs font tout pour être disponibles sur un maximum de plateforme, il reste malgré tout des problèmes énormes pour quiconque est sur un OS autre que Windows ou Mac OS X (ou iOS). Quant à la qualité de compression, s'il existe parfois des contenus dits HD, de très fortes améliorations peuvent encore être réalisées.
La chronologie des médias, un boulet supplémentaire au pied
En somme, le marché de la VoD ne semble rien avoir appris des déboires du secteur musical et répète donc inlassablement les mêmes erreurs. Et nous pouvons d'ailleurs nous demander pourquoi. Pire encore, non seulement il ne profite pas de l'expérience de la musique, mais le marché de la vidéo en ligne en France a un boulet au pied et est castré légalement par la chronologie des médias.
Mis en place afin de protéger les producteurs (majors et chaînes de télévision), ce système, qui peut paraître légitime, empêche les plateformes souhaitant faire de la VoD illimitée de proposer du contenu récent. Alors qu'aux USA, Netflix offre des films et des séries de quelques mois à peine (Hunger Games y est déjà disponible par exemple), en France, il faut se contenter de films de 2009/2010 dans le meilleur des cas. Pour les films plus récents, il faut nécessairement passer par de la VoD unique, souvent à 4,99 € (ou 2,99 € avec le Pass Duo de VideoFutur).
Bonne nouvelle toutefois, la chronologie des médias pourrait être revue par la Mission Lescure. Et certaines plateformes, telles Netflix et Dailymotion, n'ont pas caché leurs souhaits de voir des évolutions importantes s'opérer afin d'investir en France.
Enfin, si cela ne suffisait pas, la même logique touche le marché du livre et de la BD : catalogue limité (et en lente expansion), DRM à foison, interopérabilité parfois inexistante et tarifs pas toujours compétitifs sont ainsi les principales caractéristiques de ce marché. Les principaux acteurs du secteur de l'édition sont toujours incapables de faire correspondre leurs offres aux besoins des consommateurs, à l'instar de la musique dans le passé et de la vidéo aujourd'hui. L'histoire se répète donc, et personne ne s'en émeut. La Hadopi et la lutte contre le piratage ont ainsi de beaux jours devant elles. Rendez-vous dans 10 ans pour un nouveau constat.
Pourquoi les offres légales ne comblent-elles pas le public ?
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Des années pour combler des besoins définis dès le départ
Commentaires (137)
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Abonnez-vousLe 02/02/2013 à 08h09
Un constat et une analyse parfaitement lucide, merci…
Une fois la chronologie des médias éradiquée (elle commence à poser plus de problème aux ayant droit qu’elle n’en résoud, à part peut-être pour C+, et encore…), netflix/amazon auront le champs libre pour s’implanter en France, et amorceront le mouvement…
Finalement, la lutte contre le piratage (parce que le piratage est en bonne partie une conséquence des défauts de l’offre légale) tient à une décision du gouvernement…
Le 02/02/2013 à 08h10
Comment faire cohabiter une offre payante légale et une offre gratuite mais illégale sachant que la première alimente la seconde ?
Oui les problèmes de droits, de calendriers, de drm .. sont des vrais problèmes qu’il faut résoudre mais le principal est et restera que les gens n’ont pas envie de payer pour quelque chose qu’ils peuvent avoir gratuitement. L’offre illégale donne une très grande liberté au consommateur. Liberté qu’une offre légale ne pourra jamais atteindre.
Le 02/02/2013 à 08h34
Steam, l’offre légale qui a réussie.
Le 02/02/2013 à 08h42
le fait que certains albums au format CD soient moins chers qu’en numérique laisse toujours songeur, d’autant que la qualité CD est meilleure
à cela on rajoute le fait que pour un CD il faut pouvoir se déplacer, qu’il n’y a pas de magasin de CD à tous les coins de rues, surtout en secteur rural, et qu’en plus il peut y avoir rupture sur ledit CD….
bref rien n’est parfait…
d’un côté une offre dématérialisé dispo sur pas mal de site en ligne mais plus cher et de qualité variable… et de l’autre une offre physique moins chère malgré un canal de distribution plus cher et traditionnel…
Quand à la VOD il ne faut pas oublier le TV catching (tvreplay) qui tiens plus de la farce qu’autre chose (Pub à gogo et qualité plus que pourri, sans compter les éternelles attente car la bande passante réservée est ridicule)
Le 02/02/2013 à 08h45
Le 02/02/2013 à 08h52
Le 02/02/2013 à 08h52
Le 02/02/2013 à 08h54
Le 02/02/2013 à 08h55
Et vous etes combien dans ce cas ? Comme dit plus haut, steam est une plateforme sensas, mais n’empêche pas pour autant les gens de pirater les jeux malgré des bons prix.
Le 02/02/2013 à 09h01
Le 02/02/2013 à 17h06
Le 02/02/2013 à 17h13
Le 02/02/2013 à 17h17
Le 02/02/2013 à 17h20
Le 02/02/2013 à 17h25
Ni l’offre légale, ni l’offre illégale n’est parfaite, mais bon…
Côté musique, c’est simple, quand je voyage à l’étranger je cherche une boutique d’occasion et je fais une razzia. Et de retour en France, surprise (ou pas), la plupart des disques sont inconnus des services en ligne " /> et pourtant, j’ai du sony music, de l’emi, du avex, mais non, pas distribué en France, 12 millions de titres dispos mais pas ceux-là.
Côté dématérialisé, c’est la panique des droits d’auteurs. Tel groupe est accessible pour la France, tel autre non. Telle version est disponible dans notre bel hexagone, tel autre ailleurs. Les playlists en streaming ne marchent plus à l’étranger. Et ça change au fil du temps, c’était dispo, ben ça l’est plus mais une autre version sera dispo dans 6 mois. Bref les frontières géographiques qui s’appliquent au net, ça me gave. D’autant que souvent ce sont des filiales des mêmes majors qui gèrent ces droits.
Enfin, les prix du dématérialisé, comment dire… trop cher pour les classiques ? J’ai du CD avec livret à l’Hypermarché du coin, avec une bonne qualité, sans DRM pour 4~5 euros pour peu que ça soit un “vieil” album. Un coup de rip et il est dispo pour moi quel que soit le lecteur (ordi, tél, autoradio, …). Je pirate même pas " />.
Le 02/02/2013 à 17h32
Le 02/02/2013 à 17h52
Le 02/02/2013 à 18h01
Le 02/02/2013 à 18h29
Le 02/02/2013 à 18h41
j voulais dire aussi qu’on ne peut pas seulement raisonner en manque a gagner , meme si c’est le cas puisque ce qu’on télécharge d’un coté on l’économise de l’autre et au final le téléchargement illégale peut mettre pousser al a consommation. LEs téléchargeurs sont avant toute des consommateurs. Je pense également qu’il y a un choix tres vaste, mais il y a aussi un plaisir à télécharger et a acheter sa musique. c’est peut etre meme la voie du bonheur. ca faut l’expliquer aux jeunes….
Le 02/02/2013 à 18h51
Le 02/02/2013 à 19h02
Le 02/02/2013 à 19h03
C’est ce genre d’edito approfondie qui me confirme que j’ai bien fait d’être Inpactien premium !
Le 02/02/2013 à 19h15
Le 02/02/2013 à 19h20
Le 02/02/2013 à 19h27
Le 02/02/2013 à 09h34
Le 02/02/2013 à 09h35
Le 02/02/2013 à 09h36
Le 02/02/2013 à 09h44
Pour simplifier, il y a 2 catégories de consommateurs: les “ponctuels” (qui achètent ponctuellement) et les “récurrents” (ou gros consommateurs).
Le marché privé (itunes, deezer, et Cie…) s’adresse aux ponctuels alors que le marché parallèle s’adresse plus aux récurrents.
Pour que la répartition soit la plus juste, il est effectivement nécessaire d’avoir un système de compteurs. Par conséquent, des sites possédant le label PurZ (détournement de Pur Hadopi " />) pourraient être qualifiés comme représentatifs du “marché parallèle” et leurs compteurs seraient utilisés comme base de calcul à la répartition. Pour le consommateur, un droit d’entrée de l’ordre de 10 ou 15€ par mois serait pour moi un coût maximum acceptable pour accéder à la culture dans sa globalité. A l’inverse, tous ceux qui se feraient flasher par la Hadopi ou surpris de télécharger illégalement du contenu protégé sans un pass valide : amende directe par contenu.
Le monde change, les mentalités changent et les attentes aussi ! Il n’y a que ces industriels qui ne changent pas…
Ceci est une idée à chaud mais qui serait, je pense, une bonne base de travail !
Le 02/02/2013 à 10h00
Le 02/02/2013 à 10h01
Dès le départ d’Internet grand public (20 ans quand même…), c’était évident que la musique et les autres secteurs des loisirs numériques allaient être confrontés à la numérisation et au partage tous azimuts des oeuvres. Pourquoi avoir insisté et persisté à vouloir conserver un modèle commercial condamné d’avance ?
Résultat, ne payent que ceux qui ont les moyens de payer ou ceux qui le font par principe. Ce n’est pas une majorité. La plupart des gens ont d’autres priorités financières et ils ne veulent pas se priver pour autant de profiter de ce qui est partagé. C’est humain.
Le 02/02/2013 à 10h04
Je note également que de très nombreux films sur iTunes ne sont disponibles qu’à l’achat, et non en location.
Comme ci cela pousserait le consommateur à payer encore plus cher pour un film qui ne sera vu probablement qu’une seule fois.
Je suis convaincu qu’en voulant pousser à l’achat plutôt qu’à la location, les responsables alimentent le marché illégal.
Le 02/02/2013 à 10h11
Tout ce qui a été dit soulevé dans l’article et les commentaires est très intéressant.
Néanmoins, pour rajouter mon avis, je ne pense pas que le principal problème se situe au niveau du prix. Selon moi, il se situe surtout au niveau de la qualité et de la disponibilité des produits et services proposés. HD, VOST, connexion, tout ça… C’est là-dessus qu’il faut plancher pour améliorer l’offre légale.
Ensuite viens la question de “ l’habitude” de ne pas payer. Au lieu de rentrer dans une logique d’adaptation des acteurs et de prise de conscience de la part des utilisateurs il y a 10 ans, on se retrouve aujourd’hui dans une politique de répression et de “sauvetage” des vieux acteurs.
Le problème vient de tous les côtés, sauf que personne n’ose faire le premier pas pour trouver un juste milieu.
A mon sens, ce serait à l’offre légale de “se sacrifier” pendant encore quelques années (tout en proposant un contenu riche et de qualité), ensuite viendra une certaine “prise conscience” de ces utilisateurs.
Certes, ça ne reste que mon avis. Et si c’était aussi facile, pourquoi n’y a-t-il toujours aucune avancée ?
Le 02/02/2013 à 10h15
Le 02/02/2013 à 10h19
Ça arrête pas de râler sur le prix d’un titre sur iTunes et ça s’achète des café Starbucks à 2 € " />
Quand à ceux qui voudrait TOUT le catalogue musicale MONDIAL sur UNE même plateforme, vous êtes sérieux ??
Le 02/02/2013 à 10h20
Si on parle de constat alors oui c’est un bon édito.
Si on parle d’analyse alors là pas vraiment.
Si on est consommateur on peut partager totalement ce constat et parallèle marché de la musique/marché de la vidéo.
Si on analyse un peu comparer marché musique et marché vidéo ça a pas beaucoup de sens.
Faudrait peut-être se pencher un peu plus sur les pourquoi c’est ainsi plutôt que de rester du côté constat.
Numériser un catalogue vidéo ça coûte combien ? rémunérer les créateurs de ces oeuvres ça coûte combien ? gérer les droits ? transporter livrer ces contenus ça coûte combien ? héberger une vidéo ça coûte combien ? la répartition des intermédiaire sur la chaine de distribution c’est combien (30% pour le FAI est-ce raisonnable/justifié) ?
Qui défend la chronologie des médias en France ? est ce qu’un acteur important du financement du cinéma français n’a pas intérêt à conserver cette chronologie des médias afin d’exploiter sur toutes les fenêtres possible (j’vous aide Canal+) ?
A t’il tord ou raison ? Combien de projets finance t’il sur l’année ?
Le “piratage” c’est du travail bénévole c’est bien si ces personnes le font mais si on veut en vivre alors c’est pas la même chose. Distribuer du contenu sous-titré ça implique aussi des droits d’auteur normalement qui se rajoutent aux droits de la vidéo.
Pour commencer une analyse vous pouvez déjà aller voir du côté du blog Digital Home Revolution tenu par le fondateur de TF1vision aujourd’hui indépendant.
Le 02/02/2013 à 10h49
Le 02/02/2013 à 10h50
Le 02/02/2013 à 10h52
Le 02/02/2013 à 10h55
Le 02/02/2013 à 11h04
Le 02/02/2013 à 11h07
Le 02/02/2013 à 11h25
Le 02/02/2013 à 11h32
Le 02/02/2013 à 11h37
dans l’article des Inrock cité :
La politique de programmation de séries TV mériterait à elle seule une tribune : diffusion en retard (trois ans d’attente pour que Community débarque en France), programmation d’épisodes dans le désordre (coucou TF1), absence de version multilingue (poke France Télévisions) et tarifs outranciers pour découvrir le lendemain de leur diffusion US les épisodes de séries américaines… Le refrain est connu
" />
excellent article sinon Nil, j’attend un Netflix avec de la VoD en illimité pour pouvoir regarder mes series tranquil, parce que bon, c’est un peu un truc de riche sinon et les chaines FR, ben, ou ya pas de VO, ou c’est pas diffusé dans l’ordre… bref, pas intéressant
Le 02/02/2013 à 11h54
La différence entre l’offre légale et l’offre pirate ?
Le 02/02/2013 à 12h00
le fait que certains albums au format CD soient moins chers qu’en numérique laisse toujours songeur
le CD, c’est du numérique " />
Le 02/02/2013 à 12h06
Le 02/02/2013 à 12h11
Tiens, un autre exemple, côté jeu… là je veux jouer à un de mes jeux, il refuse catégoriquement car il doit se mettre à jour, 1h de mise à jour…
CA ME SAOULE. Je veux y jouer LA tant que j’ai un peu de temps.
Mais non… je ne peux pas, graaa… des fois l’envie de mettre un cerise est forte
(bon faut évacuer de temps en temps hein, désolé)
Le 02/02/2013 à 12h36
Le 02/02/2013 à 12h40
Le 02/02/2013 à 12h53
Le 02/02/2013 à 12h57
Le 02/02/2013 à 13h04
Le 02/02/2013 à 13h07
Il manque un point assez important à mes yeux, et qui est à peine évoqué (mis à part sur un screenshot), c’est la territorialité des droits, qui existe pour les offres légales, mais pas dans l’offre illégale.
Lorsqu’on voit que certains films/albums sont disponibles de l’autre côté de la manche, mais pas chez nous, la tentation de lancer le soft de P2P est grande.
Il y a un réel antagonisme entre un circuit de distribution mondial et des droits limité géographiquement, et cela encore plus au sein de l’UE, qui est censé être un marché unique.
On n’imagine pas qu’un CD soit interdit à la vente dans une région de France, mais autorisé dans une autre, pourtant c’est ce qui se passe pourtant au sein de l’UE. Il va falloir que beaucoup soit fait au niveau européen pour arriver à corriger ce paradoxe.
Si on ajoute cela les dates de sorties (DVD/Albums, voire séries) différentes suivant les pays, en dehors des raisons légales types chronologie des médias, en gros la stratégie marketing au niveau mondial qui créée des différences de disponibilité et donc une tentation supplémentaire d’aller sur la baie. Autant lorsque les circuits de distributions étaient uniquement physiques, cette stratégie était compréhensible (besoin de volumes de disques), mais avec le numérique ces besoins n’éxistenet plus.
Le 02/02/2013 à 13h39
Le 02/02/2013 à 13h50
Le 02/02/2013 à 19h39
Le 02/02/2013 à 19h54
Le 02/02/2013 à 20h29
Le 02/02/2013 à 20h59
Analyse intéressante, mais incomplète. Je fais partie de ceux qui considèrent qu’aucune offre légale sur le net ne peut être satisfaisante.
pourquoi? parce que derrière n’importe quelle “offre” légale, se cache un système de diffusion, avec ses couts, répercutés sur le consommateur.
Or les consommateurs, le public, sont capables aujourd’hui, collectivement, via le P2P, d’assurer eux même, de manière incroyablement efficace et à cout virtuellement nul la diffusion et la distribution des œuvres. Légitimement, le public refuse donc de payer pour un service dont il n’a plus besoin.
Reste à régler le problème de la rémunération des créateurs, qui doivent pouvoir vivre de leur travail, et pour lequel il semble légitime de demander une contribution au public… mais une chose est sure, ce n’est pas avec une offre légale, qui ajoute et impose ses propres couts entre les créateurs et le public, qu’on règlera cette question.
Le 02/02/2013 à 21h07
Pendant plus ou moins 8 ans j’ai couru après les nouveautés, ma diversité allait du livre à la BD aux mensuels informatiques (plus cher qu’en France), aux jeux, aux dvd, aux CD (les plus connus et récent), mes dépenses étaient pris dans un engrenage néfaste au point de vue financier, tout simplement parce que je ne savais plus suivre toutes les sorties,
Que faire ?
j’ai vu diminuer le maxi-cd dont j’étais si friand pour ces inédits (alors qu’il existé des éditions simples 2 disques) chez les disquaires.
Etant Belge, un magazine de science fiction fabriqué en Belgique, était plus cher parce ce que le distributeur était Français (qui n’existe plus) (un achat en moins)
Les jeux “consoles” ont pris l’ascendant (pour moi, la PS2 slim, au moment de l’annonce de la PS3) " /> " />
j’ai dû limiter l’achat de nouveautés DVD qu’aux seules préférences (la trilogie de l’anneaux, Version cinéma, Version longue). pour le reste, la foison de raretés anciennes à bas prix m’arrangeaient. certaines nouveautés autres pouvaient attendre la baisse de prix car les vieux films arrivaient du plus bas prix ou plus haut (un choix cornélien). Tout comme les séries populaires.
Dans le même temps des livres sortaient et pas à à moins de 10€
Les séries se succèdent et ça n’en fini pas. (difficile de suivre tout, même la musique)
Puis sont venus les “Convert Cash”, DVD à bas prix, jeux à prix réduits, parfois dans un meilleur état que ceux en location dans les vidéo-club, c’est dire, pourquoi aller à un vidéoclub alors qu’en allant là, on possède l’objet et la qualité est plus que acceptable.
Si je devais choisir un ordre de consommation la musique viendrait en dernier. Pourquoi ?
Parce qu’on la passe en radio en boucle (quasi) ou à la télé (pareil) et attendre que le prix baisse soit moins regrettable pour soi. Sauf les exceptions qui font peut-être partie de trucs plus rares à avoir sur lequel on saute avec joie (un groupe indépendant intéressant dans la durée)
Voilà pourquoi les offres légales ne m’intéresse pas, c’est que je cherche autre chose que leurs obstinations de Majors à vendre. pourquoi acheter quelque chose qui passe 1000 fois en radio-tv aujourd’hui alors que demain je l’ai à moitié prix si pas moins " />
pour les séries, il faut savoir que les séries coûtaient environ 100 € avant 2006
Le 02/02/2013 à 21h22
Le 02/02/2013 à 21h23
Le 02/02/2013 à 21h26
Les clips vidéos sont intéressants pourquoi acheter un single qui passe continuellement à la tv alors qu’à un certain moment vous aurez le best of des singles en DVD (il est vrai que depuis Hadopi, et la crise des majors, les best of musicaux d’artistes se font de plus en plus rare, conséquence ????
Le 03/02/2013 à 08h37
Personnellement, je pense que c’est tout simplement le prix qui n’est pas au bon niveau: si on avait des tarifs du genre :
alors à mon avis tout le monde serait gagnant. Le consommateur moyen sentirait à peine la dépense et du coup les fournisseurs de contenu et artistes engrengeraient plus de demandes.
Bien sur, pas de DRM :)
Le 03/02/2013 à 10h08
Pour la musique étant donné que ce que j’écoute n’apparait pas dans les catalogues à part itunes ou il faut installer une usine à gaz d’apple une marque que je déteste, je n’ai pas le choix je télécharge très peu de toute façon j’achète plus des album provenant de l’étranger.
Pour la vidéo je suis très à cheval sur la qualité (on est en 2013 il devrait être proposé que du 1080p) donc je me contente d’acheter des BR et de télécharger des vieux films en torrent en FullHD ce que ne propose pas les offres légales.
Le 03/02/2013 à 13h54
Le 03/02/2013 à 14h00
pourquoi on ne remplacerait définitivement au final le cd par le vinyl et le mp3? (ou des fichiers de tres haute définition)
pour les jeux meme topo
on remplace les cd par des cartouches
et pour les films je pense que le hd devrait etre la norme. (blueray)
Le 03/02/2013 à 16h26
Le 03/02/2013 à 17h00
Le 03/02/2013 à 17h40
Le 03/02/2013 à 17h42
gratuit pour certains ca restera toujours moins cher que le moins cher.
mais ceci dit steam par exemple prouve que les gens achetent quand les prix sont bas… je pense que c’est là que le bas blesse. les prix ! point barre.
quand il ne reste a rien a la fin du mois apres avoir payer ce que l’on doit, et ce qui est vital (bouffe et boisson).. que voulez vous achetez ?? bah oui.. rien CQFD.
mais nos chers enarques (detruisez moi cette école pitié !) pondeurs de lois crétines, sont bien loin de connaitre les réalités de la vie du peuple francais !
Le 03/02/2013 à 18h08
Avec des gens comme Jed08, les films en HD n’existeraient pas, le son en multi-canal non plus.
Et on vivrait même comme des bêtes: “le feu, ça sert à rien, moi je mange ma viande crue”.
Le 03/02/2013 à 18h41
Le probleme du piratage comme souligné par certains, c’est pas uniquement le prix mais aussi les problemes techniques (et de qualité).
Il m’est arrivé plusieurs fois de retélécharger du contenu aquis légalement en torrent tout simplement à cause de problemes techniques (films,jeux, et musique…) ….
Du coup, on se retrouve dans une situation paradoxale où l’offre illégale est de meilleur qualité que l’offre légale… " />
Le 03/02/2013 à 18h44
http://www.unpavedanslasphalte.com/site/index.htm
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Le 03/02/2013 à 19h30
Le 03/02/2013 à 20h47
Le 03/02/2013 à 20h51
Le 03/02/2013 à 21h37
Le 03/02/2013 à 22h04
Le 03/02/2013 à 22h07
Le 03/02/2013 à 22h09
Le 03/02/2013 à 22h21
Le 04/02/2013 à 00h04
#Jed08: payer un album en mp3 9;99€ c’est pas élitiste.
Par contre le payer 9,99€ en lossless comme ce devrait être la norme aujourd’hui si les gens comme toi n’était pas si nombreux, c’est de l’élitisme?
C’est à cause de gens comme toi qu’on paye du mp3 (qui devrait avoir disparu) 9,99€ et le lossles plus cher.
Aujourd’hui, ce n’est pas très grave, on ne parle que de fichiers numériques. Mais si nos ancêtres avaient la même mentalité que toi, on en serait encore à vivre dans des grottes et à bouffer de la viande crue, car mangeant de la viande crue depuis des millénaires, à quoi sert le feu?
Le 04/02/2013 à 00h27
Le 04/02/2013 à 00h41
Le 04/02/2013 à 01h07
Le 04/02/2013 à 01h28
Le 02/02/2013 à 09h11
Le 02/02/2013 à 09h11
Le 02/02/2013 à 09h12
Pourquoi les offres légales ne comblent-elles pas le public ? Parce qu’on a été trop laxiste et qu’on a laissé les pirates prospérer, encouragé par des sites comme PCI.
Le niveau de qualité, le prix, les DRM a toujours été une excuse pour pirater, comme le confirme cet article.
Le 02/02/2013 à 09h12
Le 02/02/2013 à 09h13
Conclusion : le problème de grand écart entre offre légale et illégale va perdurer dans le temps (les attentes des consommateurs - prix, qualité, disponibilité support, … - ne sont pas en adéquation avec les objectifs des industriels).
Par conséquent, une licence globale permettra de satisfaire tout le monde !
Reste à définir la méthode de répartition…
Le 02/02/2013 à 09h17
Le 02/02/2013 à 09h17
Le 02/02/2013 à 09h18
Le 02/02/2013 à 09h20
Le 02/02/2013 à 09h22
Le 02/02/2013 à 09h23
Le 02/02/2013 à 09h25
Le 02/02/2013 à 09h27
Le 02/02/2013 à 09h30
Le 02/02/2013 à 09h31
Le 02/02/2013 à 09h32
Très bon édito !
A mon avis tant que la chronologie des médias ne sera pas tout simplement supprimée, la SVOD ne pourra pas se développer.
Quant à la VOD, elle n’a pas lieu d’être vu les prix pratiqués…
Le 02/02/2013 à 14h15
Le 02/02/2013 à 14h30
Le 02/02/2013 à 15h14
Le 02/02/2013 à 15h18
Le 02/02/2013 à 15h22
Le 02/02/2013 à 15h40
le paradoxe c’est que ce qui tue la culture c’est l’industrie du cinema du livre
et ce qui tue l’industrie du cinema livre c’est l’industrie du divertissement tué aussi par
la grand distribution tout court (jambon iphone et cie)
or le plus fou ce qui ce qui tue la musique et le cine qui devient un simple divertissement pourtant c’est aussi ce qui le nourrit directement a travers la pub en proposant des biens culturels gratuits aux téléspectateurs.
on observe le meme phénomene avec youtube. sauf que youtube est franchement l’ennemi a abattre des majors bien avant le p2p et le telechargement illégal.
il est dabord un ennemi pour les artistes francais et aussi un cponcurrent direct de la tv et du marché du disque en prposant du contenu gratuit en streaming.
le téléchargement illégal étant un marché parrallèle du dématérialisé. qui ne concurrence pas mais qui remplace carrément la distribution dou l’animosité particulière.
des ayants droits mais surtout des acteurs du marché (les vendeurs en particulier qui ont vu leur rente baissé)
Le 02/02/2013 à 16h19
Le 02/02/2013 à 16h21
Le 02/02/2013 à 16h22
Le 02/02/2013 à 16h24
de l’autre coté ces sujets sur le piratage ca permet d’occuper le peuple en concentrant son énergie sur l’industrie du divertissement alors qu’il existe d’autres préoccupations plus importantes dans la “vraie” vie
staline en bon tyran communiste ne serait pas contre le p2p je pense.
Le 02/02/2013 à 16h24
Le 02/02/2013 à 16h32
Le 02/02/2013 à 16h35
Le 02/02/2013 à 16h45
methos1435 a raison. Après il y a ceux qui téléchargent parfaitement légalement mais qui achetent pas non plus. C’est aussi une vente en moins. D’ailleurs c’est parfois ceux qui reprochent aux autres de télécharger illégalement en condamnant le piratage.
Le 02/02/2013 à 16h52
Le 02/02/2013 à 16h55
Le 04/02/2013 à 01h41
D’ailleurs, même dans le secteur audio, les DRM n’ont pas disparu totalement. Ils existent toujours pour les abonnements style Spotify dès lors que tu veux en profiter en hors ligne…
On peut me traiter de pessimiste, mais en l’état actuel des choses, je vois un avenir relativement sombre pour ces secteurs. Quand les accès internet haut débit seront la norme (on à encore du temps), le dématérialisé sera la norme.
Plus de support physique et plus de musique et vidéo stockée chez le client. Généralisation des DRM pour les écoutes hors ligne et incitation à utiliser en priorité les plateformes de streaming.
Tu limites ainsi au maximum les risques de fuite ou de revente. Tu veux consommer ? Tu payes.
Le 04/02/2013 à 01h42
Le 04/02/2013 à 01h47
Le 04/02/2013 à 01h49
Le 04/02/2013 à 02h01
Le 04/02/2013 à 02h15
Le 04/02/2013 à 02h37
Le 04/02/2013 à 07h46
@pithivier : soit tu m’as mal compris soit c’est moi qui me suis mal exprimé.
Je suis contre le fait de dire que la norme soit du lossless et pour ceux qui veulent du mp3 démerdez vous autrement.
Car aujoutd’hui si on veut de ls bonne qualité, on rip un cd acheté et c’est bon. Pour avoir un mp3 c’est déjà plus compliqué.
Donc oui, du mp3 et du lossless, mais toujours laissez le choix. Et si le lossless ne se vend toujours pas et arrete d’etre disponible, faudra arrêter de faire la tete
Le 04/02/2013 à 08h02
Par ce que les priorité de la vie coûte plus chère qu’avant!
Par ce que l’on a inventer les kazaa, emule, torrent et le streaming!
Le 04/02/2013 à 08h41
Moi je suis pret a payer 10 ou 15 par mois pour avoir voir ou écouter ce que je veux ou je veux en bonne qualité dans la légalité. Qui est bien mieux que ce que je fait aujourdhui," />
Le 04/02/2013 à 09h17
Le 04/02/2013 à 09h44
à ajouter selon moi à la liste des demandes des internautes : une juste rémunération des auteurs/artistes.
Le 04/02/2013 à 10h33
Le 04/02/2013 à 12h42
Le 04/02/2013 à 13h03