L’éditeur Parallels, spécialisé dans la virtualisation sous OS X, revient sur le devant de la scène avec deux lancements importants : la version 9 de son client Desktop et une application pour iPad permettant de contrôler à distance son Mac ou son PC. Mais, basé sur un abonnement onéreux pour beaucoup, ce produit sera réservé à des cas spécifiques.

Menu Démarrer et applications Metro fenêtrées 

Parallels Desktop 9 permet de répondre à une question intéressante : au bout de neuf versions, peut-on encore trouver des nouveautés significatives sur un client de virtualisation taillé pour le grand public ? La réponse est oui, et l’éditeur s’est clairement creusé les méninges pour chercher les petits plus que les utilisateurs apprécieront. Quitte d'ailleurs à « racoler » un peu au passage.

Desktop 9 est ainsi totalement compatible avec Windows 8 et 8.1. Ce support est agrémenté d’un véritable menu Démarrer, Parallels draguant ainsi les utilisateurs effrayés par le nouvel écran d’accueil. L’éditeur en profite même pour autoriser le lancement des applications WinRT (Metro)… en mode fenêtré, une fonctionnalité que propose notamment Stardock avec sa solution ModernMix, vendue 4,99 dollars.

Nombreuses nouveautés 

Le client de virtualisation embarque également d’autres améliorations. Par exemple, il gère iCloud, Dropbox, Google Drive, SkyDrive ainsi que d’autres services de synchronisation pour les faire apparaître directement dans la machine virtuelle Windows. L’éditeur précise d’ailleurs que cette opération se fait sans duplication des données. Le client intègre en outre un nouveau Centre de Sécurité qui permet de centraliser toutes les solutions installées, tant pour le Mac que pour la machine Windows.

Cette version 9 supporte également des éléments spécifiques d’OS X :

• Les gestes tactiles du système, utilisables directement dans les machines virtuelles Windows
• L’utilisation de Power Nap aux machines Windows, ce qui permet aux applications de rester à jour, même quand la machine est en veille
• Le support des périphériques de stockage FireWire et Thunderbolt

Les machines Windows auront en outre accès désormais à l’impression PDF, depuis n’importe quelle application, et même si la fonction n’est à la base pas supportée. Le résultat sera alors déposé sur le bureau d’OS X. À noter également que le clavier pourra être personnalisé sous Windows pour lui adjoindre des raccourcis spécifiques.

Performances à la hausse 

Desktop 9 se veut également beaucoup plus rapide que son prédécesseur, notamment pour tout ce qui touche aux opérations sur le disque, qui seraient plus performantes de 40 %. Les temps de démarrage et l’extinction d’une machine peuvent en outre être raccourcis de 25 %, tandis que la mise en veille peut intervenir 20 % plus vite. Enfin, les performances 3D et la fluidité lors du surf sur le web sont améliorées de l’ordre de 15 %. Ce sont évidemment les chiffres avancés par Parallels, à vérifier donc dans la pratique.

Enfin, Desktop 9 se veut également plus coopératif avec les distributions Linux, que l’éditeur décrit comme mieux intégrées dans OS X, sans toutefois préciser en quoi.

Côté tarifs, Parallels Desktop 9 est vendu 80 euros en version boîte classique. La mise à jour, réservée à ceux qui ont déjà la version 7 ou 8, sera disponible pour 50 euros. Enfin, un tarif éducation est prévu pour 40 euros. Toutes ces versions peuvent être achetées depuis le site officiel. Notez tout de même que VMware, le géant de la virtualisation, a déjà fait savoir que la version 6 de Fusion n’allait pas tarder à contre-attaquer.

Parallels Access, le contrôle distant à 70 euros par an

Parallels a également lancé un autre produit : Access. Il s’agit cette fois d’une application conçue pour l’iPad et permettant de prendre le contrôle intégral d’un Mac ou d’un PC.

Le principal avantage de cette solution, outre le fait évidemment de pouvoir interagir avec sa machine et d’effectuer n’importe quelle action, est qu’Access gère un grand nombre de gestes tactiles. Tous ceux d’OS X et de Windows 8 sont pris en charge, simplifiant largement l’utilisation sur l’écran de l’iPad.

Access propose également un lanceur d’applications permettant d’accéder rapidement aux logiciels installés. L’ensemble des manipulations se fait via un agent résidant installé sous OS X ou Windows et s’occupant donc de la liaison. Évidemment, l’utilisation itinérante avec l’iPad supposera que vous ayez au minimum du Wi-Fi à portée, ou une connexion 3G pour utiliser sa machine de n’importe où. En mode 3G d’ailleurs, la qualité de l’image sera légèrement dégradée pour préserver la fluidité des manipulations et animations.

Cependant, Parallels Access a un coût qui est loin d’être nul. Certes l’application est gratuite sur l’App Store et peut s’utiliser deux semaines sans rien débourser. Au-delà de cette période de grâce, il faudra cependant ouvrir le portefeuille : le service se paye sous forme d’un abonnement de 69,99 euros par an, ce qui placera le produit en dehors d’un grand nombre de portefeuilles. En effet, peu d’utilisateurs du grand public auront des besoins aussi spécifiques, mais tel n’est certainement pas le cœur de cible de Parallels avec son produit.