Après avoir réalisé son plus mauvais trimestre entre juillet et septembre 2013, Free Mobile devra tôt ou tard faire évoluer ses offres s'il veut rebondir. Mais qu'il s'agisse de la 4G ou encore des smartphones subventionnés, il faudra prendre son mal en patience prévient Thomas Reynaud, le directeur financier d'Iliad, la maison-mère de Free et Free Mobile.

Avec 640 000 clients supplémentaires au troisième trimestre, Free reste le roi du recrutement d'abonnés, mais...

En recrutant 640 000 clients au troisième trimestre, Free Mobile a à la fois surpassé tous ses concurrents pour le septième trimestre consécutif tout en réalisant son plus mauvais trimestre. Si tout va bien pour l'opérateur avec désormais 7,435 millions de clients et plus de 11 % du marché, il n'en reste pas moins qu'il voit ses niveaux de recrutement se tasser.

Afin d'inverser la tendance, l'opérateur pourrait diminuer ses prix, mais un tel scénario parait peu probable, tant on voit mal Free Mobile rogner sur ses marges. Il pourrait aussi faire évoluer ses offres et notamment son forfait à 19,99 euros par mois, cependant, il ne faut pas oublier qu'il reste encore dépendant du réseau d'Orange, ce qui restreint forcément ses marges de manœuvre.

« On lancera (...), dans les mois qui viennent, ce type d'offres »

Deux solutions plus évidentes restent donc accessibles à la filiale mobile d'Iliad : proposer de la 4G et des offres subventionnées afin de fournir à bas prix à ses clients des smartphones derniers cris. Des subventions qui impliqueront un engagement d'un an ou deux. Ce futur forfait, qui arrivera tôt ou tard, pourrait-il ressembler à celui présenté via vente-privée cet été, à savoir un forfait de 6 Go de données avec appels, SMS et MMS illimités, avec des téléphones récents moins dispendieux, le tout pour 39,99 euros par mois pendant deux ans ? Pas forcément, tant la concurrence a évolué depuis. Free Mobile devra logiquement s'ajuster et trouver une offre qui saura frapper fort.

Mais si nous ne connaissons toujours pas les détails de cette future offre, nous ne savons pas non plus quand elle sera proposée. « Il faudra encore être patients » a indiqué Thomas Reynaud à l'agence de presse Reuters. « On lancera le moment venu, dans les mois qui viennent, ce type d'offres » s'est-il contenté de préciser. Est-ce du bluff de la part de l'opérateur ? Voir Free Mobile manquer les ventes de fin d'années serait en effet dommageable, toutefois, le milieu du mois de novembre est déjà passé et à moins que l'opérateur lance une offre surprise dans les jours à venir, il semble bien que les ventes de Noël seront difficiles à capter. On se rappellera néanmoins que Free avait mis une petite claque à ses concurrents début décembre 2012 en améliorant fortement son offre à 2 euros par mois (0 euro pour les abonnés Freebox).

« Le moment venu, nous aurons des offres 4G »

Quant à la 4G LTE, la seule information officielle dont nous disposons au sujet de Free est que l'opérateur a signé, au 1er novembre, 1336 supports en 2,6 GHz avec l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) en vue d'activer dans le futur autant d'antennes. Mais pour le moment, seule quatorze d'entre elles sont activées en guise d'expérimentation, principalement à Montpellier.

Et selon Thomas Reynaud, qui n'a sans surprise pas souhaité entrer dans les détails au sujet de la 4G, il faudra là encore faire preuve de patience. « Bien évidemment, le moment venu, nous aurons des offres 4G » a-t-il ainsi déclaré, après avoir précisé que « depuis le premier jour, on a toujours intégré la dimension 4G dans notre déploiement mobile ». Le directeur financier rappelle ainsi par là que les antennes 3G de Free Mobile sont aussi compatibles LTE. Mais depuis le départ, l'opérateur n'a cessé de pointer du doigt ses concurrents sur leur faible couverture et qu'il comptait bien pour sa part proposer du très haut débit mobile quand il disposera d'une couverture suffisante. Ce qui sous-entend que la 4G pour Free Mobile n'est effectivement pas pour tout de suite.