1 500 informaticiens « crypto-sceptiques » interpellent le Congrès américain
En f'sant coin-coin
Le 22 juin 2022 à 12h33
18 min
Économie
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Un tweet, devenu viral, a entraîné des milliers d'universitaires, scientifiques, technologues et ingénieurs à co-signer une lettre ouverte afin de réguler la « FinTech ». Ils déplorent que seuls les détenteurs de portefeuilles de cryptoactifs aient été écoutés jusqu'alors, faisant peu de cas des arguments des « crypto-sceptiques ».
Fin 2021, un rapport de Bloomberg Intelligence prédisait un bitcoin à 100 000 dollars fin 2022, du fait de l’inflation et des hausses des taux à venir de la Fed, qui « contribueraient à établir le Bitcoin comme une alternative viable au dollar ».
Après avoir culminé à 68 789 dollars en novembre 2021, il est en fait retombé de 32 000 à 17 700 dollars le mois dernier... notamment à cause de l’inflation et des hausses de taux de la Fed, avant de remonter à 20 770. Soit une dépréciation de 60 % depuis janvier, après avoir enregistré des hausses de 360 % en un an et de 1 000 % en trois ans. Une semaine terrible pour le marché des cryptoactifs qui « voit ses fondements remis en cause », explique Mediapart.
Le cours des autres altcoins s'est lui aussi effondré, les principales plateformes de trading de crypto ont annoncé des licenciements, gelé les retraits, et le marché des cryptoactifs est passée sous les 900 milliards de dollars, en baisse de 2 000 milliards de dollars par rapport à son sommet de 3 000 milliards de la fin 2021.
« La révolution cryptographique est bien engagée et son impact continuera d'être profond. Mais sa trajectoire a été tout sauf graduelle ou prévisible », viennent d'écrire les entrepreneurs Cameron et Tyler Winklevoss dans une lettre annonçant des licenciements dans leur entreprise, Gemini. Ils prédisent également un « hiver crypto », comme Coinbase, qui rappelle avoir déjà « survécu à quatre hivers cryptographiques majeurs ».
À défaut d'être prémonitoire, 1 500 chercheurs en informatique, ingénieurs et autres « technologues » ont adressé le 1er juin – donc avant cette alerte d'un possible « hiver crypto » – une « lettre de soutien à une politique responsable en matière de technologies financières » (FinTech) au Congrès américain, concerned.tech :
« Aujourd'hui, nous vous écrivons pour vous exhorter à adopter une approche critique et sceptique à l'égard des affirmations de l'industrie selon lesquelles les cryptoactifs (parfois appelés crypto-monnaies, crypto-jetons ou web3) sont une technologie innovante qui serait intrinsèquement bonne. »
Ils leur demandent « instamment de résister aux pressions des financiers, des lobbyistes et des promoteurs de l'industrie des actifs numériques visant à créer un refuge réglementaire pour ces instruments financiers numériques risqués, défectueux et non éprouvés, et d'adopter au contraire une approche qui protège l'intérêt public et garantit que la technologie est déployée pour répondre véritablement aux besoins des citoyens ordinaires » :
« Nous sommes fortement en désaccord avec le récit – colporté par ceux qui ont un intérêt financier dans l'industrie des cryptoactifs – selon lequel ces technologies représentent une innovation financière positive. »
La liste des « principaux signataires » de la lettre va de Miguel de Icaza, qui fut le meneur du projet libre GNOME, à Jamie Zawinski, l'un des premiers employés de Netscape qui eut l'idée du nom « Mozilla », en passant par Rufus Pollock de l'Open Knowledge Foundation, le célèbre cryptographe américain Bruce Schneier ou Molly White, connue pour son blog crypto-sceptique Web3 Is Going Just Great.
« Toutes les innovations ne sont pas nécessairement bonnes »
Ils rappellent que « toutes les innovations ne sont pas nécessairement bonnes » et que « tout ce que nous pouvons construire ne doit pas forcément être construit » :
« De par sa conception même, la technologie de la blockchain est mal adaptée à presque tous les objectifs aujourd'hui présentés comme source actuelle ou potentielle d'utilité publique. Dès sa création, cette technologie a été une solution à la recherche d'un problème et s'est attachée à des concepts tels que l'inclusion financière et la transparence des données pour justifier son existence, alors que de bien meilleures solutions à ces problèmes existent déjà. »
De plus, « les technologies blockchain facilitent peu, voire pas du tout, l'utilisation dans l'économie réelle. D'autre part, les cryptoactifs sous-jacents ont servi de véhicules à des programmes d'investissement spéculatifs peu solides et très volatils faisant l'objet d'une promotion active auprès d'investisseurs particuliers qui peuvent être incapables de comprendre leur nature et leur risque ».
Ils déplorent également « d'autres externalités importantes », comme des « menaces pour la sécurité nationale liées au blanchiment d'argent et aux attaques par ransomware, les risques pour la stabilité financière liés à la forte volatilité des prix, la spéculation et la susceptibilité au risque d'exécution, les émissions climatiques massives dues à la technologie de preuve de travail utilisée par certaines des cryptoactifs les plus largement négociés, et les risques pour les investisseurs liés aux escroqueries à grande échelle et autres activités financières criminelles » :
« Compte tenu de ces vastes externalités, ainsi que des utilisations – au mieux encore ambiguës, au pire inexistantes – de la blockchain, nous recommandons au Comité de regarder au-delà du battage médiatique et des fanfaronnades de l'industrie cryptographique et de comprendre non seulement ses défauts inhérents et ses défauts extraordinaires, mais aussi la litanie des erreurs technologiques sur lesquelles elle est construite. »
Bitcoin est une pyramide de Ponzi
L'initiative est la conséquence d'un tweet, posté le 5 mai dernier par Jorge Stolfi, un professeur d'informatique à l'université d'État de Campinas, au Brésil, qui a depuis co-signé la lettre et qui voulait alors partager son scepticisme au sujet des cryptoactifs :
« Chaque informaticien devrait être en mesure de voir que les crypto-monnaies sont des systèmes de paiement totalement dysfonctionnels, et que la "technologie blockchain" (y compris les "contrats intelligents") est une fraude technologique. Voudraient-ils le dire à haute voix ? »
Ce n'est pas la première fois, loin de là, que Stolfi prend fait et cause contre les « cryptos ». Fin 2013, il publiait un billet intitulé « Méfiez-vous des bitcoins ! », qualifiés de « plus grande opération pyramidale de l'histoire, qui va transférer des milliards d'imprudents vers une poignée d'"experts" ».
En 2016, il écrivait à la Securities and Exchange Commission, le régulateur américain, que « le prix du marché du bitcoin, comme celui d'un penny stock ou d'un fonds Ponzi, est entièrement spéculatif, basé sur les attentes des commerçants concernant les prix futurs, qui seront basées sur les attentes des attentes futures... Contrairement aux stocks et aux obligations, cette régression infinie n'est finalement pas fondée sur les fondamentaux, car le bitcoin n'en a pas » :
« Les bitcoins ressemblent davantage à des "penny stock", des actions d'une entreprise sans actifs, sans produits et sans personnel ; ou des actions dans un schéma de Ponzi pur, comme le fonds de Madoff. La valeur du bitcoin est censée provenir uniquement de l'existence d'un registre (prétendument) sécurisé qui enregistre la répartition des pièces entre de nombreux comptes ("adresses" dans la terminologie du système), et permet donc leur utilisation comme moyen de paiement sur Internet. Mais les penny stocks et les fonds Ponzi offrent également cette possibilité. »
Pour lui, « la seule façon de réaliser un profit en investissant dans des bitcoins est de les vendre à d'autres investisseurs, pour un prix supérieur à leur prix d'achat. Ainsi, le bitcoin a le caractère essentiel d'un penny stock, ou d'un schéma pyramidal : le profit des premiers investisseurs provient entièrement de l'investissement des suivants » :
« L'investissement dans le bitcoin ne contribue pas à la richesse ou au bien-être réel de l'humanité : il ne finance pas la création de biens matériels ou de services réels. D'un autre côté, il a ruiné de nombreux investisseurs naïfs qui ont été incités à y placer leurs économies, par de fausses promesses d'augmentations de prix fantastiques dans un avenir indéfini. »
En 2021, il réitérait ses critiques en énumérant pourquoi « Bitcoin est une pyramide de Ponzi », à savoir « un type de fraude à l'investissement présentant ces cinq caractéristiques » :
- « Les gens y investissent parce qu'ils s'attendent à de bons profits, et
- cette attente est entretenue par le versement de ces bénéfices à ceux qui choisissent d'encaisser. Cependant,
- il n'y a pas de source externe de revenus pour ces paiements. Au contraire,
- les gains proviennent entièrement de l'argent des nouveaux investissements, tandis que
- les opérateurs retirent une grande partie de cet argent. »
Le silence signifie être complice de la fraude
Jacob Silverman, journaliste américain ayant lui aussi beaucoup écrit à ce sujet, appuyait le tweet de Stolfi en précisant que « presque tous les informaticiens avec lesquels j'ai discutés et qui ne sont pas personnellement investis dans les crypto-monnaies, pensent que la blockchain est une technologie défectueuse qui ne peut pas faire ce que ses promoteurs prétendent ».
Retweeté près de 1 500 fois, le tweet de Stolfi était également cité près de 600 fois, et notamment par de nombreux autres professionnels et chercheurs en informatique faisant eux aussi état de leurs statuts, diplômes et qualités, à l'instar de Samuel Hocevar, ex-chef de projet Debian et membre fondateur de l'association Wikimédia France :
« Ouaip, la technologie blockchain est merdique et inutile. Et je suis un expert mondialement reconnu en matière de technologie merdique et inutile : J'ai créé des logiciels comme libcaca ou toilet. (J'ai aussi écrit des trucs qui ont un but réel donc je peux faire la différence assez facilement). » (@samhocevar)
« J'ai un double diplôme en informatique et en philosophie des sciences et un doctorat en éthique informatique et je peux dire que c'est déplorable d'un point de vue technique et social/éthique. » (@CatherineFlick)
« Les crypto-monnaies sont une pyramide de Ponzi avec d'énormes externalités et la technologie sous-jacente n'a pas montré un cas d'utilisation qui ne pourrait pas être mieux résolu par d'autres moyens. » (@LarsKnoll)
« En tant qu'ingénieur en cryptographie, la "technologie blockchain" (y compris les "contacts intelligents") est une fraude technologique. » (@SchmiegSophie)
« Dans le Web3, SaaS signifie Scam as a Service. » (@realAIexandre)
« Le silence signifie être complice de la fraude. » (@tante)
Stephen Diehl, ingénieur en informatique ayant déjà écrit des dizaines de fois au sujet de tout les maux qu'il attribue à l'univers des « cryptos », embrayait en faisant une autre proposition :
« Nous devrions honnêtement demander à la centaine d'informaticiens ou plus présents sur ce fil de participer à un webinaire avec des décideurs politiques.
Parce que la plupart des gens qui ont une formation en informatique pensent que ce truc est une énorme arnaque. C'est un secret de polichinelle dont personne ne parle. »
Le conflit d'intérêt de ceux qui parlent aux gouvernants
Nicholas Weaver, chercheur en sécurité informatique, co-signataire de la lettre et lui aussi crypto-sceptique, estime également que les crypto-monnaies sont « inutiles et destructrices », et qu'elles devraient « mourir dans un incendie » :
« Il s'agit d'un virus. Ses dommages sont considérables. Il a permis à des entreprises criminelles de gagner des milliards de dollars. Il a permis à des investisseurs en capital-risque de faire de la fraude boursière leur métier. Il a ruiné des gens. Alors soit vous l'évitez, soit vous m'aidez à le faire mourir dans un incendie. »
Interviewé par The Markup, le média non lucratif « qui étudie la façon dont les institutions puissantes utilisent la technologie pour changer notre société », Weaver explique que le projet de lettre a été motivé par le tweet de Stolfi : « Le problème est que, pendant très longtemps, les seules personnes techniques qui ont parlé au gouvernement de l'espace des crypto-monnaies étaient celles qui y avaient investi ».
« Cela a produit une vision déformée de l'espace et a donné aux régulateurs et aux membres du Congrès la fausse croyance qu'il y a une réelle innovation ici. Le fil Twitter que Diehl a lancé a reçu de nombreux tweets de citations d'autres technologues disant, en substance, "Oui, cet espace est une poubelle".
Nous avons réalisé qu'il fallait une déclaration collective claire indiquant que, d'un point de vue technique, cet espace est un gâchis. Je veux dire, Bitcoin ne peut gérer que trois à sept transactions par seconde dans le monde entier, et les gens pensent que vous pouvez aider les personnes non bancarisées avec cette technologie ! »
I think if is such a letter existed, and it was phrased delicately about mitigating public harm and preventing another financial crisis, I know for a fact at least 1000 very prominent technologists would sign it.
I'm probably not the right person to draft it though.
— Stephen Diehl (@smdiehl) May 7, 2022
Pour lui, « il était clair dès le départ que la crypto-monnaie ne pourrait jamais fonctionner pour les paiements, tant que les paiements sont traités par le système bancaire normal » :
« Parce que le prix est si volatil, vous avez deux étapes de conversion de devises, ce qui rend l'échange d'argent en crypto-monnaie difficile et inefficace. Il n'était fondamentalement utilisable que par les trafiquants de drogue, les fournisseurs de rançongiciels, etc. »
Pour en finir avec les ransomwares
La blockchain ne trouve pas non plus grâce à ses yeux, ne serait-ce parce que l'outil de contrôle de version git est déjà utilisé pour enregistrer l'historique de toutes les modifications que vous apportez :
« Entre autres choses, cela vous permet de "revenir" à l'historique car cela ne supprime pas les choses, ajoute seulement des changements. Tout le battage autour de la blockchain est du battage médiatique parce que nous savons comment construire des systèmes équivalents depuis des décennies. »
Il déplore également la non-réversibilité des cryptos, qui « entraîne des conséquences catastrophiques. Supposons que quelqu'un vous transfère 70 000 $ via PayPal, puis que vous lui envoyiez 70 000 $ en Bitcoin pour découvrir plus tard que le paiement PayPal a été compromis. Maintenant, vous êtes à 70 000 $. C'est en fait arrivé à Steve Wozniak » :
« Dans le système financier moderne, nous avons une exigence de conception selon laquelle tout élément électronique doit être réversible pendant au moins une courte période de temps. Il y a une fenêtre d'annulation limitée. C'est pour atténuer les problèmes. Il s'agit de résoudre le problème "oups, vous avez oublié un zéro sur un transfert" ou "vous avez ajouté un zéro supplémentaire sur un transfert".
Il est également utilisé pour atténuer la fraude. C'est la raison pour laquelle les malfaiteurs ne s'introduisent pas dans les comptes bancaires des gens, parce que si vous pénétrez dans le compte bancaire de quelqu'un, vous pouvez effectuer des virements électroniques, mais ces virements électroniques sont réversibles. »
« Si l'espace de crypto-monnaie s'assèche, ce que j'adorerais simplement parce qu'il est prouvé qu'il est nocif d'un point de vue financier, cela aurait le merveilleux effet collatéral de drainer essentiellement le marais où les fournisseurs de ransomwares obtiennent leur argent », relève-t-il au demeurant.
Des milliards de dollars jetés dans la cheminée en brûlant du charbon
Interrogé au sujet des cryptoactifs en tant qu'investissement, Weaver rappelle les bases de l'épargne : « Je suis un investisseur avisé, si je place donc mon argent dans des fonds indiciels [ETF, ndlr] et que je l'ignore pendant une décennie ou trois parce qu'il y a beaucoup de calculs qui disent que vous ne pouvez pas battre le marché » :
« Si je place 10 000 $ dans mon fonds indiciel, que je m'y assois pendant une décennie, puis que je le revends pour 15 000 $, mon gain n'est pas seulement la différence entre le prix auquel je l'ai vendu et le prix auquel je l'ai acheté, mais aussi tous les dividendes et rachats d'actions. Cela signifie qu'investir dans le marché boursier sur une base à long terme (donc pas Robin Hood) se traduira par plus de gagnants que de perdants. »
A contrario, l'investissement dans les cryptos « se fait au détriment de quelqu'un d'autre. C'est un jeu d'argent, c'est un casino, c'est une chaîne de Ponzi » :
« La crypto-monnaie commence par une somme nulle car il n'y a pas de valeur utilitaire, contrairement à l'or, qui se retrouve dans l'électronique. En fait, il ne s'agit pas simplement d'une somme nulle, mais d'une somme profondément négative, car l'exploitation minière brûle une quantité mesurable de l'électricité mondiale et ces factures d'électricité doivent être payées d'une manière ou d'une autre. »
« L'édifice des crypto-monnaies part de la règle selon laquelle tout gagnant est payé par un perdant », explique Weaver :
« Les gagnants précoces sont payés par les perdants ultérieurs et, en fait, la seule façon de gagner de l'argent est d'attirer d'autres perdants. Et cela avant d'ajouter l'énorme pression exercée par l'exploitation minière des crypto-monnaies, ce qui représente des milliards de dollars jetés dans la cheminée en brûlant du charbon. »
Il invite d'ailleurs ceux qui possèdent des cryptos à les revendre, parce que « le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable, ce pourquoi vous ne le "shortez" pas. Je ne détiens pas de crypto-monnaies. Je n'ai pas non plus de position courte, car les positions courtes sont des jeux d'argent et je ne veux pas jouer avec mon argent. Si je veux jouer, j'irai à Vegas où au moins la nourriture est bonne » :
« Par exemple, les mineurs ont surtout conservé leurs crypto-monnaies, empruntant sur celles-ci pour payer leurs factures d'électricité. Ces prêts nécessitent de l'argent réel. Un jour ou l'autre, l'un des mineurs de crypto-monnaies devra vendre un montant important au point de faire baisser le marché un peu trop.
Un autre mineur de crypto-monnaies ou quelqu'un d'autre reçoit un appel de marge parce qu'il n'a plus assez de garanties. Cela crée une boucle de rétroaction où chaque vente fait baisser le prix, oblige à d'autres ventes, puis le système s'effondre.
La leçon de Terra est que les effondrements catastrophiques sont très rapides dans l'espace des crypto-monnaies. Vous pouvez penser que vous pouvez être assez rapide pour sortir par la porte après le début de l'incendie, mais vous ne ferez que vous brûler. »
Récupérer les mots « crypto » et « web 3.0 »
L'interview de Nicholas Weaver ne revient pas sur l'« hiver crypto », les chutes de cours et problèmes mentionnés en exergue de cet article. Elle avait été effectuée avant que le marché ne s'effondre, ce qui n'en rend la lecture que « tout autant, voire encore plus pertinente à ce jour », souligne The Markup.
Sur son blog, Stephen Diehl explique que « le vrai travail commence » et que « cette lettre n'a pas de prescriptions politiques spécifiques car, en tant qu'ingénieurs en logiciel, nous ne sommes pas nécessairement profondément versés dans les détails techniques de la réglementation bancaire et du droit fiscal, et nous avons donc estimé qu'il n'était pas nécessairement approprié de se prononcer sur les détails de telles choses » :
« Ce projet s'adresse aux législateurs américains pour la seule raison que, le plus souvent, les États-Unis sont en tête en matière de réglementation financière, et que cela informerait d'autres pays. Cependant, il n'y a aucune raison pour que l'Union européenne ou d'autres pays ne soient pas également en tête sur cette question. »
Il explique aussi que l'une de leurs motivations est que « nous voulons récupérer nos mots » :
« Crypto désignait autrefois la cryptographie, une branche d'étude à l'intersection des mathématiques et de l'informatique. Web 3.0 désignait autrefois le Web sémantique, une version d'Internet dans laquelle toutes les connaissances du monde étaient organisées dans un graphe consultable. Aujourd'hui, les deux mots ont été cooptés pour désigner des investissements spéculatifs très risqués et des fraudes, ainsi que des mots à la mode en marketing pour masquer leurs réelles intentions. »
« Un grand nombre de chercheurs et d'ingénieurs logiciels en activité n'apprécient pas cet abus de termes informatiques pour colporter des investissements risqués », conclut-il. « Nous en avons assez, et beaucoup d'entre nous pensent que c'est un fléau pour notre profession et que cela doit cesser ».
Un second article reviendra sur la réponse à cette lettre ouverte par un cryptographe « pro-crypto ».
1 500 informaticiens « crypto-sceptiques » interpellent le Congrès américain
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Bitcoin est une pyramide de Ponzi
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Récupérer les mots « crypto » et « web 3.0 »
Commentaires (49)
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Abonnez-vousLe 22/06/2022 à 13h47
Merci pour cet exposé.
J’ai tendance à penser que si le BTC continue sa descente et finit par ne plus jamais dépasser un certain montant, on aura l’écroulement auquel s’attendent les personnes citées.
C’est bien ça va faire de l’électricité disponible en plus pour tout le monde et pour des usages plus productifs.
(je mentionne le BTC mais en pratique toutes les cryptomonnaies suivent à peu près le cours du BTC)
Le 22/06/2022 à 16h09
Vu que c’est impossible qu’il monte indéfiniment, ça ne peut effectivement se terminer que comme ça. La seule question, c’est : quand ?
Le 22/06/2022 à 16h32
Déjà s’il était à un cours stabilisé, comme une monnaie un peu stable, ça serait plus pérenne. Mais comme il reste très volatil, ça m’étonnerait.
Et ça m’étonne qu’ici certains ne comprennent pas que la plupart de ceux qui s’intéressent à une cryptomonnaie ne cherche qu’à faire une plus-value, parfois en minant. La seule personne que je connais qui mine (ou qui minait) était également attirée par le côté hors fisc, sinon je n’ai aucune connaissance qui a acheté du BTC à part quelques centaines d’euros à tout casser, en se disant qu’ils prenaient un risque mais pourquoi pas.
Et puis quand on voit le coût et le temps d’une transaction, comme déjà dit… Ça paraît ridicule de s’y intéresser.
Le 22/06/2022 à 13h49
Mwais. Autant certaines critiques sont justifiées, autant les cryptos et la blockchain ne sont pas la cause de tous les maux du numérique. Et la comparaison avec git est franchement grossière.
Le 22/06/2022 à 14h23
Mwais aussi. La quasi-totalité des citations n’ont pas l’ombre d’un argument qui explique comment ils sont arrivés a ce qu’ils disent, ce sont juste des propos sans justification, que l’interlocuteur considère comme vrais et qui demande implicitement à ce qu’on fasse de même…
Moi aussi, je peux dire “Malgré ce que disent les lobby de la l’agrobusiness, les courgettes sont un risque majeur pour l’humanité”.
Va falloir faire mieux…
Le 22/06/2022 à 14h50
La quasi-totalité des citations sont pour moi des évidences. Je crois que la seule avec laquelle je suis en désaccord c’est celle sur le vol de 70 000$ de BTC. Pour moi la faille vient du système de carte de crédit et pas des BTC.
Mais bon, avec un peu de chance c’est la fin des cryptos et on va enfin pouvoir arrêter de dépenser de l’énergie pour rien (dans ce domaine)
Sinon tant pis, j’attendrai la prochaine chute.
Le 23/06/2022 à 08h26
C’est bien là le problème, car en m’y intéressant, je me suis rendu compte que la plupart de ces positions sont erronées (mais pas toutes). Tout le monde dit “A” car “c’est une évidence”, alors que la réalité est plus nuancée voir contraire sur certains points. Un peu comme dire que le soleil tourne autour de la terre du temps de Galilée. C’était une évidence fausse. Nous en sommes là faute à quelques anti qui ont diffusé leur idées très tôt et aux pro qui n’ont pas pris de temps de démentir à ce moment. Comme il faut beaucoup plus de travail pour rétablir la vérité que pour diffuser du fake… Combiné au fait qu’il y a une mode anti-crypto (ou peut être une minorité anti mais très virulente ?).
Le 22/06/2022 à 20h35
C’est par définition une pyramide de Ponzi. Ça ne veut pas dire que tu ne peux pas gagner de l’argent en y allant. C’est juste que c’est un jeu à somme nulle. Enfin pas si nulle que ça parce que tous les intermédiaires (et les mineurs) en prennent un part à la volée.
Le 23/06/2022 à 08h59
C’est ce que j’allais peu ou prou ecrire, je plussoie. et encore et encore cet amalgame blockchain=cryptomonnaie=web3=fric=banditisme . Ca prouve bien qu’ils n’y connaissent rien ou qu’ils sont payés pour dire ça (payé en monero, c est plus discret)
Le 22/06/2022 à 15h11
La question énergétique me fait doucement sourir. Autant effectivement, il y a un (gros) problème de ce côté la, autant il existe des solutions bien meilleure en terme de consommation électrique. Plutôt que de vouloir leur mort (qui n’aura de toute façon pas lieu) sous ce motif, il faudrait peut-être réfléchir a comment diminuer drastiquement la consommation (proof of stack ?) .
Le 22/06/2022 à 15h43
La proof-of-work est une aberration. La proof-of-stake est moins sécurisée. Le problème n’est pas aussi simple que ce que tu sembles dire.
Le 22/06/2022 à 15h15
Que des rageux qui n’ont pas osé investir quand c’était bas. Les mauvais joueurs
Le 22/06/2022 à 15h35
Et rien sur la retraite ?
Quel hold-up ces boomers qui sont partis avec la caisse sans pondre de chiards…
Le 22/06/2022 à 16h28
Je suis d’accord avec eux. Il s’agit bien d’une pyramide de Ponzi. c’est tellement évident qu’il n’y a que ceux qui ont investi dedans qui peuvent dire le contraire. Ca c’est pour la partie financière.
Mais ce n’est pas le seul aspect. Techniquement, il y a un risque (si un trop grand nombre de coin sont détenu par certains, ils peuvent valider ce qu’ils veulent), c’est très (très) lent et c’est très énergivore (pour les coins traditionnels comme bitcoins). Ce dernier point est grandement amélioré par des systèmes qui valident autrement, comme Algorand par exemple (proof of stake au lieu de proof of work), mais on est très loin de la vitesse nécessaire pour être utilisé réellement dans un usage quotidien.
Le seul intérêt que je vois c’est la notarisation pour prouver quelque chose à un instant donné mais qui peut sans doute être atteinte d’une façon plus efficace.
Le 22/06/2022 à 16h37
Pour moi les blockchains, les algo, …. tout ça ce ne sont que des outils , tout comme Postgresql ou autre. Le problème est effectivement ce qu’on en fait, si l’on spécule, si l’on arnaque.
On ne peux pas “les interdire”, comme on ne peux pas interdire la crypto ou les maths. On peux éventuellement essayer d’interdire la conversion en monnaie fiduciaire (genre ça marche déjà avec l’argent de la drogue)…. et les truands ont trouvé là un moyen pratique d’extorquer de l’argent rapidement.
Je pense que le facteur de contrainte énergétique va “naturellement” réguler ces usages, non pas par les lois ou les imprécations, mais par le fait que les gens arrêteront de l’utiliser car ça coutera simplement trop cher en énergie.
Le 22/06/2022 à 16h48
Oui, la cryptomonnaie ne fonctionne pas et n’est pas utile actuellement.
GitHub
Le 22/06/2022 à 17h01
Mouais. J’ai l’impression que ces gens sont certainement très calés en informatique et en cryptographie, mais que leurs arguments contre les “crypto” ne volent pas bien haut (la plupart ont été démentis il y a bien longtemps) et surtout qu’il amalgament (volontairement?) les projets sérieux et utiles aux autres qui ne servent à rien si ce n’est enrichir leurs instigateurs, ou qui sont carrément de l’ordre de l’arnaque.
Le 22/06/2022 à 19h06
Wouah, ça donne envie de faire confiance aux prédictions de Bloomberg Intelligence .
Euh… ben oui, et c’est valable pour tout « objet » qui ne crée pas de lui-même de la valeur, des œuvres d’art aux bulbes de tulipe.
Le 22/06/2022 à 19h55
Sachant que le gros de l’électricité de BTC provient d’ENR (beaucoup d’hydro, un peu d’éolien) et aurait été de toute facon perdue car non consommée…
Le géocentrisme a longtemps été une évidence aussi. Ca n’en a pas fait une vérité pour autant.
Le 22/06/2022 à 20h18
Tout juste, les crypto ne sont pas des monnaies mais des objet spéculatif comme les œuvres d’art ou les bulbes de tulipe, d’ailleurs avec la tulipe tu ne pouvais pas trouver meilleur exemple….
Le 22/06/2022 à 20h31
Les œuvres d’art ne sont pas des objets spéculatifs, tu as trop regardé d’enchères. Je n’ai pas compris l’exemple des bulbes de tulipe, mais passons.
Le 23/06/2022 à 06h22
Si, si l’art est très spéculatif.
Lien
Lien
Lien
Et sinon : tulipomanie.
Le 22/06/2022 à 22h21
Les bourses/les fond d’investissement ont accepté le bitcoin comme object de valeur, faisant ainsi passer le bitcoin de 300.- à 3’000, puis 30’000+, tout ça justement pour attirer l’investiseur-chaland, en leur faisant miroiter un gain accessible, et maintenant que la plupart des économies sont en inflation avec des banques nationales au taquet qui ne sont pas certain de tenir l’inflation, ils dégonflent massivement le ballon de sécurité “crypto” qu’ils ont eux-mêmes mis en place, emportant avec eux les investisseurs naìfs, qu’ils montrent maintenant du doigt en disant “c’est pas normal que ce soit eux qui prennent”.
La vraie pyramide de Ponzi c’est pas la crypto, mais les bourses, qui ont profité de cette techno pour globaliser encore plus leur schéma. Facile de “plaidre” maintenant les investisseurs naïfs qui en prennent plein la face, comme d’habitude, comme à chaque descente de bulle.
Le 23/06/2022 à 00h30
Ce qui est totalement faux : la production d’énergie s’ajuste en fonction de la demande.
Le 23/06/2022 à 06h54
Le 23/06/2022 à 07h03
Oui, c’est pas tout l’art, mais il y a tout un pan spéculatif. J’aurais dû écrire « comme certaines œuvres d’art ».
Le 23/06/2022 à 07h46
Je ne savais pas que l’eau augmentait ou diminuait son débit en fonction de la demande. Pareil pour le vent.
Le 23/06/2022 à 09h15
Pour l’eau, les barrages adaptent bien-sur le débit au besoin dans les limites des capacités des retenues d’eau et autres contraintes environnementales.
Pour l’éolien, les pales s’adapte aussi pour réguler la vitesse de l’éolienne dans la limite également de certaines contraintes techniques (vitesse du vent, limite vitesse max de l’éolienne, bruit, etc…). Une pale d’éolienne fonctionne comme une aile d’avion, on augmente l’angle d’attaque pour augmenter la portance et donc augmenter la vitesse de rotation (https://energieplus-lesite.be/theories/eolien8/aerodynamique-des-eoliennes/)
Mais il y a aussi une méconnaissance du fonctionnement d’un réseau électrique. Les ENR, sont des énergies non fiables, non pilotables. Dans le sens où, quand il n’y a plus assez d’eau dans la retenue du barrage par manque de pluie, d’une situation venteuse à une situation sans vent, idem avec le soleil, une grosse couche nuage peut se former rapidement, on perd une capacité de production qu’il faut combler immédiatement.
C’est pour cela que les centrales (gaz, charbon, nuc) sont toujours en appui et produisent toujours en surplus afin de palier une baisse rapide. L’énergie de ces centrales est pilotable mais demande quand même une certaine période pour s’adapter. D’où la nécessité de produire en surplus afin de palier les fluctuation de ses sources non fiables.
Le 23/06/2022 à 09h49
On peut pas produire en surplus. À moins que tu veuilles dire qu’on utilise du pilotable en désactivant volontairement certaines EnR à certains moment ?
Mais effectivement, dire que ça consomme des EnR n’a aucun sens, tu choisis pas d’où vient l’électricité du réseau. Si t’attribues les EnR aux cryptomonnaies, alors t’attribue la part non-EnR au reste. Si les cryptomonnaies consomment plus rien, alors on attribue l’EnR au reste et on coupes les non-EnR.
À moins que tu prétendes que les mineurs sont sur des réseaux autonomes 100 % EnR ? Possible. Cela dit, dans ce cas, il serait quand même préférable de couper les cryptomonnaies et de relier les sources d’énergie de ces réseaux autonomes au réseau global pour réduire la quantité de fossiles sur le réseau global…
(et l’hydro c’est surtout des barrages donc sur demande, y’a très peu de production au fil de l’eau / des marrées en proportions)
Le 23/06/2022 à 09h55
https://www.futura-sciences.com/tech/questions-reponses/cryptomonnaies-bitcoin-train-devenir-vert-16697/
https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/au-texas-bientot-une-mine-de-bitcoins-alimentee-en-energie-solaire-1399635
Le 23/06/2022 à 10h08
Bien. Mais du coup comme je l’ai dit, on ferait mieux de relier ça au réseau global plutôt que l’accaparer pour les cryptos.
Ou même à des industries plus utiles, si pour diverses raisons ce n’est pas souhaitable ou faisable de le relier au réseau…
Le 23/06/2022 à 09h30
Je suis curieux du prochain article du pro-crypto. Car mon a priori va dans le sens de cette publication.
Je pense que les cryptos sont une pyramide de Ponzi de base. Mais même si ce n’en est pas vraiment une, la consommation électrique demandée pour cette techno est incroyablement élevée par rapport à l’utilité que j’en vois (une nouvelle monnaie, dématérialisée, décentralisée, extrêmement volatile et avec un certain niveau d’anonymité).
Je ne suis pas visionnaire loin de la, mais je ne vois pas non plus a priori d’utilisation aux blockchains par rapport aux systèmes actuels. On va me dire que vu que c’est décentralisé et indépendant, c’est mieux. Oui, sur le papier c’est totalement vrai. Mais en pratique? Je crois que ca ne sert a rien. J’aimerai un exemple où l’utilisation d’une blockchain aurait été utile, sur une situation réelle révolue.
Bref, j’attends le prochain article pro-crypto pour voir l’autre coté de la pièce.
Le 23/06/2022 à 09h45
Je te donnerais volontiers des exemples d applis blockchain utiles et de cryptomonnaies utiles mais c’est pas l’endroit. Je comprends que vu de l’exterieur le monde blockchain/crypto c’ est un trou noir. Quant à l’article, il cible les cryptomonnaies mais comme disait un de nous, on aurait pu faire le même sur les courgettes. donc la crédibilité de la publication originelle est nulle voir dangereuse.
Le 23/06/2022 à 10h02
Exacte et ce pan spéculatif ne date pas d’hier, ensuite certains en profitent.
Le 23/06/2022 à 11h02
Euh non, c’est surtout du charbon quand tu vois la Chine et d’autres endroits comme le Kazakhstan. Dans tous les cas ça joue sur le marché de l’électricité, soit en quantité, soit en prix. (certes c’est pas majeur sur le marché mais bon)
Tu compares une conception du monde par défaut avec des avis éclairés sur les cryptomonnaies ?
?? “globaliser leur schéma”
Le milieu financier classique s’est toujours méfié des cryptomonnaies, et la bourse n’y est pour rien si le marché des cryptos se retourne.
Oui.
Tu devrais te renseigner sur le cas danois avec les barrages en Norvège. Jancovici en parle dans une de ses présentations, avec un certain humour.
Le 23/06/2022 à 11h06
Merci pour cette remarque, j’avais oublié de mentionner ce point.
(j’avais essayé d’expliquer ça à une connaissance qui est cliente d’un “producteur” d’électricité “verte”)
C’était également mon propos.
Le 23/06/2022 à 11h13
Pourtant elle sont constatées par beaucoup de gens depuis longtemps. Elles sont contestées par certains, mais ce n’est pas convaincant.
Elle est pétée cette comparaison, faut arrêter. Ça n’a rien à voir.
Oui et si des années plus tard les idées sont les mêmes, alors que les cryptos se sont répandues, c’est qu’il y a une bonne raison.
C’est pas une mode, la plupart des gens qui se penchent sur le sujet ne pensent pas du bien des cryptomonnaies. Pour ma part au début je ne savais pas trop ce que ça allait donner, mais ça fait quelques années que c’est clair que c’est pas une bonne chose.
En pratique la blockchain n’apporte rien, je crois que ça a été dit dans l’article, elle ne résout (ou n’améliore) aucun problème pratique, on sait déjà faire sans.
Pour les cryptomonnaies c’est encore plus clair.
Le 23/06/2022 à 11h22
t’es en train d’écrire une bible avec tout tes commentaires depuis 2010 ou quoi?
Le 23/06/2022 à 11h21
Je disconviens.
On peut produire en surplus. Mais ce surplus sera forcément (intelligemment) utilisé. Par exemple pour être “consommé” par une STEP qui fera du stockage. Ou par exemple une centrale hydraulique qui produit non pas de la puissance active, mais de la puissance réactive pour équilibrer le cos Phi.
Quant à ta seconde assertion, je t’invite là-aussi, par exemple, à venir visiter les 10 centrales hydrauliques du Rhin qui sont toutes du fil de l’eau (il n’y a pas que le CNPE de Fessenheim…), et aussi te renseigner sur la palanquée de petits producteurs qui exploitent un droit d’eau, encore une fois pour produire au fil de l’eau.
Le 23/06/2022 à 15h45
Effectivement, oui, le surplus pour stockage, mais on évite d’utiliser du fossile pour ça en général, il était question de faire tourner des centrales fossiles pour pouvoir les contrôler facilement.
Et je maintiens pour le fil de l’eau, ça ne représente qu’une faible part de la production hydroélectrique. C’est pas négligeable pour autant, mais c’est clairement pas le plus important.
Le 23/06/2022 à 13h36
Tu devrais avertir Futura et Les Echos qu’ils écrivent des conneries, alors :
Dans un cas, une “évidence” foireuse. Dans l’autre, une “évidence” foireuse.
En effet, ca n’a strictement rien à voir.
Le 24/06/2022 à 13h22
“Tu devrais avertir Futura et Les Echos qu’ils écrivent des conneries, alors ”
Outre le fait que ça leur arrive par ailleurs de toute façon selon la compatibilité du sujet avec leurs valeurs et leur maîtrise technique dudit (tendance à tordre les faits chez les Echos ou à affirmer sans source, Futura j’ai jamais assez lu pour avoir un avis ferme sur leur qualité rédactionnelle mais ils me donnent toujours l’effet d’être un relais-presse pour des communiqués plus ou moins fondés xd)…
Admettons que les cas isolés présentés dans les articles soient réellement preuve d’un changement profond et durable.
Cela revient à dire que on réduit le gaspillage d’énergie de systèmes qui n’ont toujours aucune utilité réelle sur le plan sociétal à part gruger des gens incapables de voir le schéma de Ponzi.
Cela dit, pourquoi pas ? Tant qu’à faire de gruger et faire perdre des sous à plein de gens, autant le faire intelligemment : on laisse les vannes ouvertes encore 2-3 ans le temps que la bulle crypto-monnaie finance la construction de centrales à énergie solaire / éolienne, ensuite on bloque brutalement et définitivement, et comme ça on peut réaffecter la production de ces centrales à des trucs réellement utiles, accélérant ainsi la transition des modèles de production.
Sauf que nous savons tous qu’il n’y a absolument pas un tel niveau de calcul et d’anticipation. Juste une volonté d’une minorité de cupides de se faire du beurre sur du vent, ce qui il faut l’avouer représente une certaine prouesse culinaire.
Le 23/06/2022 à 14h21
Du coup c’est quoi l’endroit adapté pour fournir des éléments factuels sur l’intérêt réel des crypto par rapport au système actuel ?
Le 23/06/2022 à 17h10
la référence https://messari.io/ , assez technique et en anglais mais c est LA référence. Une boite de journalistes specialisés blockchain/crypto
Sinon en français (mais on a 1 siecle de retard en france en crypto),
https://journalducoin.com/
https://cryptoast.fr/ (bon vulgarisateur)
n’hesites pas a lire les articles de y a 2 ans, 2 ans c est encore la prehistoire des cryptos
ensuite les videos de hasheur sur youtube, tres bon vulgarisateur
mais evites youtube et twitter pour les infos sur la crypto, y a plus de conneries que d’infos valables
Le 23/06/2022 à 18h22
Ça ne m’aide pas vraiment, moi qui cherchais “des éléments factuels sur l’intérêt réel des crypto par rapport au système actuel”, mais merci quand même…
Le 26/06/2022 à 13h44
Comme NiCr, j’espérais une réponse avec au moins 1 ou 2 éléments factuels qui permettent de comprendre l’intérêt, avec les sources à aller lire pour plus de détail.
Comme beaucoup ici, j’ai du mal à comprendre clairement quelle problématique résout la blockchain et la crypto que les autres technologies ne puissent pas résoudre. J’entends le by-pass du système bancaire international mais cela a aussi des inconvénients que chacun peut juger supérieurs ou non à ce système parallèle.
Pour ma part, vu les impacts au sens large de la crypto (le minage, l’énergie consommée, les coûts de transaction, l’usage qui en ait fait,…), mes lectures me mènent au constat que seuls les primo possesseurs(ou gros investisseurs plus tard)y trouvent un intérêt, ce que je comprends d’un point de vue financier.
Pour autant, Est-ce une bonne technologie qui apporte de la valeur, mon avis est que non pour le moment, à défaut d’avoir des éléments factuels.
Le 23/06/2022 à 14h25
Tu cites 2 articles qui parlent au futur de cas plutôt isolés, c’est pas très convaincant.
Eh non.
Tu compares une conviction étayée sur rien à une époque où la science était plutôt inexistante (à part en mathématique), à des constatations au 21e siècle.
Le 23/06/2022 à 18h14
Vu les investissements pour miner la crypto j’ai du mal à croire que leur proprio les laissent au repos sans enr dispo.
Et cette production aurait peu alimenter un truc utile.
Bref, juste un beau greenwashing.
Le 24/06/2022 à 11h16
Le blanchiment d’argent et l’achat de produits illégaux doivent être des exemples d’applications “utiles”…