Théo Alves Da Costa : « l’IA doit aussi être façonnée par le monde de l’intérêt général »
De la techno pour quelle finalité ?
Une semaine sur deux, entre chaque épisode du podcast Algorithmique, les abonnés de Next peuvent écouter en intégralité l’un des entretiens qui a servi à sa fabrication ou lire sa retranscription.
Le 11 décembre à 17h10
50 min
IA et algorithmes
IA
Directeur de l'unité IA et transition écologique chez Ekimetrics, Théo Alves da Costa est coprésident de l'association Data for Good.
Dans cet entretien enregistré le 1 juillet 2024, entre les deux tours des élections législatives, pour l'épisode 6 d'Algorithmique, il détaille la manière dont l'association a construit un serment d'Hippocrate du Data scientist. Il explique également la manière dont elle choisit et mène ses projets en faveur de l'intérêt général, et le rôle qu'elle cherche à prendre dans les discussions publiques, alors que l'adoption des outils d'IA générative change le périmètre du débat sur l'usage de ce type d'outils informatiques et ses effets sur la société.
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Abonnez-vousThéo Alves Da Costa : « l’IA doit aussi être façonnée par le monde de l’intérêt général »
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Qu'est-ce que Data for Good ?
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C'est peut-être une question rhétorique, mais pourquoi l'association s'appelle-t-elle Data for Good ? Pourquoi mettre l'accent sur les données ?
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Tu as parlé de l'intérêt général à plusieurs reprises, je suppose que c'est lié à l’expression « for good » au bout du nom : comment vous choisissez vos projets et sur quoi travaillez-vous exactement, au nom de l'intérêt général ?
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Est ce qu'on peut détailler un peu plus précisément ce que c'est que le serment d'Hippocrate du data scientist ?
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C'est intéressant que tu parles de cette diffusion dans différents cercles parce que ça veut dire que c'est un texte et des principes que vous avez créés pour votre travail au sein de l'association, mais que le but est d'essaimer plus largement ?
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Beaucoup des projets que tu as cités pourraient être vendus, mais vous les avez fait en tant que bénévoles de l’association. Quelle est la modulation avec le monde professionnel ?
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En fait je demande ça parce que dans les exemples que tu as cités, Solinum, l'outil que vous avez créé, il pourrait être utilisé, créé, fourni aux administrations publiques, donc ça remplace presque une mission de service public…
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En amont, comment vous choisissez les projets sur lesquels vous travaillez ?
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Quand tu dis que ce sont des projets qui continuent de travailler, ça signifie que ce sont des outils prêts à l'usage et que des gens continuent de s'en servir, ou est-ce qu'il y a plus ?
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Tout à l'heure, quand on a parlé du serment d'Hippocrate, tu as souligné qu'il y avait eu ensuite plein de travaux du même type qui s'étaient déroulés. Comme tu parles de régulation, ça me fait penser que vous avez certainement un avis sur celle de l'intelligence artificielle. Est-ce que Data for Good a un avis précis sur le règlement sur l’IA, par exemple ?
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Imaginons que quelqu'un de Data for Good travaille pour Mistral AI. Peut-il y avoir des débats entre le positionnement de l'association et le positionnement de certains acteurs chez qui les bénévoles travaillent ?
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Qu'avez-vous prévu de faire et dans quelle mesure est-ce lié à l'intelligence artificielle générative ?
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Nous sommes entre les deux tours d'élections législatives provoquées par surprise il y a deux semaines. Globalement, il y a une dimension politique dans le fait de dire que Data for Good travaille sur des projets d'intérêt général. Est-ce qu'il y a un avis, un positionnement de l’association, une envie de faire des choses particulières sur l'engagement politique des travailleurs de la tech en France ? Est-ce que dans les mois à venir, tu prévois que des discussions spécifiques risquent de monter sur ces sujets-là ?
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Ok, donc affaire à suivre je suppose.
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Est-ce qu'il y a un dernier sujet que tu voudrais aborder ou souligner ?
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