ViaSat annonce de nouveaux satellites capables de transférer 1 Tb/s chacun
1 Tb/s par beau temps
Le 15 février 2016 à 15h30
3 min
Internet
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L'opérateur américain ViaSat annonce le lancement prochain de trois satellites, chacun capable de délivrer 1 Tb/s, pour des connexions pouvant dépasser les 100 Mb/s. Une amélioration technologique qui ne semble pas effacer certaines limites de l'Internet par satellite, notamment en France.
La capacité de l'Internet par satellite devrait bientôt s'améliorer. Mardi, ViaSat a annoncé le lancement de trois nouveaux satellites, poétiquement nommés ViaSat-3. Chacun d'eux devrait être capable de fournir une capacité de 1 Tb/s. Selon la société, cela « équivaut à la capacité totale de tous les satellites commerciaux actuellement en orbite », ce qui est difficile à vérifier aujourd'hui. Pour ces prochains appareils, l'entreprise s'est associée à Boeing, qui doit concevoir le satellite lui-même quand ViaSat intègrera sa « payload » (les équipements actifs).
Des débits fixes à 100 Mb/s ou plus
La nouvelle plateforme doit être livrée en 2019, deux satellites étant déjà en cours de préparation. « Les deux premiers satellites se concentreront sur les Amériques et la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), respectivement, avec un troisième système satellite pour la région Asie-Pacifique » affirme ViaSat.
Ces satellites sont censés ouvrir la voie à des connexions Internet à 100 Mb/s ou plus, alors qu'elles s'approchent plutôt des débits de l'ADSL aujourd'hui. Les vitesses pourraient atteindre 1 Gb/s pour certaines applications spécifiques : maritimes, océaniques ainsi que les plateformes pétrolières et gazières. Ils doivent aussi contribuer à la connectivité des avions et fournir une connexion Wi-Fi « aux milliards de personnes non-connectés à Internet ».
D'importantes limites techniques
Malgré cette promesse de très haut débit par satellite, la technologie garde quelques limites importantes. La première est la latence, supérieure à celle des réseaux filaires ou hertziens terrestres, du fait des aller-retours du signal entre la terre et le satellite. La seconde est la dépendance aux conditions météo, qui sont un point noir pour nombre d'utilisateurs actuels de ces réseaux.
En France, la situation est aussi assez compliquée. Le principal fournisseur de services satellite est Eutelsat avec son satellite KA-SAT, officiellement capable de fournir 90 Gb/s sur l'Europe. Eutelsat a d'ailleurs annoncé la semaine dernière la création d'une joint-venture partenariat avec ViaSat, qui s'appuiera d'abord sur son satellite KA-SAT.
Une situation française compliquée
Pourtant, depuis cet été, Eutelsat refuse de nouveaux clients grand public sur 28 départements couverts par KA-SAT. La raison : certains faisceaux sont saturés et ne permettent plus de connecter de nouvelles personnes sans dégrader la qualité. Nordnet, qui commercialise leurs offres, a lui décidé d'arrêter la commercialisation pour les particuliers sur la moitié de la France, à la fois à cause de la saturation et pour des raisons commerciales.
La situation est inconfortable pour tous, alors que le plan France THD, qui doit amener le très haut débit pour tous en 2022, compte sur le satellite pour environ 200 000 lignes... Soit la capacité estimée des satellites actuels sur le territoire. Il reste les satellites ASTRA de SES, dont la capacité globale est moindre que celle de KA-SAT.
De nouvelles capacités sont attendues, mais pas avant deux ans, nous affirmait Eutelsat. Celui-ci compte lancer plusieurs autres satellites entretemps entre autres pour couvrir l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine.
Pour référence, OneWeb compte lancer un réseau mondial de 700 satellites à basse altitude pour un total de 100 Gb/s, qui doit être opérationnel en 2018. Alors qu'Airbus a la charge de les construire, ce sera Arianespace qui devra les mettre en orbite.
ViaSat annonce de nouveaux satellites capables de transférer 1 Tb/s chacun
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Des débits fixes à 100 Mb/s ou plus
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D'importantes limites techniques
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Une situation française compliquée
Commentaires (28)
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Abonnez-vousLe 16/02/2016 à 13h49
Le 16/02/2016 à 14h18
Le 16/02/2016 à 16h22
Ça joue bien sûr, mais au départ je voulais faire remarquer que le ping ne comprend pas que ça.
Par exemple, quand des données entrent dans un équipement qui fait plus que simplement amplifier le signal, il se passe un peu de temps avant qu’elles en ressortent. Ça finit peut-être bien par compter ?
NB: La différence entre un aller-et-retour compté bêtement comme 36000km à 300000km/s (mon calcul, 240ms) et le résultat référencé par Silegus ne semble pas venir de là (20ms sur plus de 200 pour un calcul à la va-vite, ça me convient).
Le 17/02/2016 à 13h52
C’est vrais que c’est sympas mais bon, on a de la chance le pays est bien fibré que ce soit en FTTB ou FTTH.
Mais vu les prix de voleur que pratique Swisscom, j’ai envie de dire heureusement que c’est illimité…
Le 17/02/2016 à 14h26
Le 17/02/2016 à 14h40
Tu es Suisse ou tu vis en Suisse ? Non parce que 169.- CHF c’est très chère même pour nous !
Après pour internet leur fibre est sympas mais pour le mobile c’est des voleurs.
75.- CHF pour du 20 mega en illimité c’est chère… Perso je vais passer chez Salt pour le mobile ou là j’ai un abonnement illimité sans bridage de vitesse pour 59.- CHF.
Le 18/02/2016 à 17h32
Le 15/02/2016 à 15h46
Actuellement, ce n’est pas tant le débit qui reste le problème le plus gênant, mais les quota sur les volumes up/down, même si certaines offres s’approchent de l’illimité mais à des prix stratosphériques et au delà.
Mais l’arrivée de solution à 100Mb/s serait la bien venue surtout pour les liaisons fournissant l’accès à plusieurs utilisateurs.
Quant à OneWeb avec un réseau opérationnel dans moins de 72 mois… j’y crois très difficilement.
Le 15/02/2016 à 15h55
Et le temps de réponse ?
Le 15/02/2016 à 16h00
Le 15/02/2016 à 16h09
perso le temps de réponse c’est plus ce que je regarde en premier.
même si il est redevenu important depuis que je rejoue un peut. je préfère du débit !
en train de chercher un modem 4G avec antenne externe pour la maison … ras le cul de mon débit moisit en adsl …
Le 15/02/2016 à 16h26
J’avais déjà fait quelques petites recherches par rapport à ça par curiosité.
En gros le plan était :
Sur le papier ça marchait ;)
Le 15/02/2016 à 16h37
c’est le but effectivement :)
le tout câblé sur mon UTM pour du load balancing avec la partie DSL. (histoire que youtube pour madame passe par l’adsl :p)
Le 15/02/2016 à 16h39
L’influence de la météo sur les débits dépend de la fréquence porteuse.
Quid des bandes utilisées sur ces nouveauxfuturs satellites comparés à ceux qui sont en service ?
Le 15/02/2016 à 17h29
Le ping de l’enfer !
Le 15/02/2016 à 17h30
Le but des quotas est de limiter le débit total utilisé, tout en permettant des pics de débits occasionnels par un utilisateur.
Une augmentation de la capacité totale devrait mener à une augmentation des quotas.
Le 15/02/2016 à 18h13
Ca fait des années qu’Orange parle d’une nouvelle Livebox 4G mais on en voit toujours pas la couleur.
Le 15/02/2016 à 18h19
heu RAF d’orange xD
Le 15/02/2016 à 20h08
Le 15/02/2016 à 21h15
“latence[…]du fait des aller-retours du signal entre la terre et le satellite.”
la distance terre->sat doit pas être bien plus grande que les long câble transatlantique non ?
donc euh le gros ping ne serait pas dû à autre chose ?
Le 15/02/2016 à 21h49
Le 15/02/2016 à 23h27
Pour ceux qui veulent savoir
J’utilise viasat, le ping est de 800ms en moyenne.
La vitesse est bonne en dehors des heures de pointes, soit 10mbps.
50 giga de téléchargement par mois
Le 16/02/2016 à 04h25
je ne savais pas qu’ils étaient en geostatio’
je pensais un truc plus proche et relayé via divers sat
Le 16/02/2016 à 04h26
ok " />
Le 16/02/2016 à 08h31
Si comme le dit seb2411 il y a 4 trajets sol/satellite (dans un sens ou l’autre), soit 4 fois 36000km à 300000km/s, la part du ping due à ces trajets serait de 480ms.
Le 16/02/2016 à 08h46
oui le temps moyen d’un aller - retour terre sat est de 260 ms
=>http://igm.univ-mlv.fr/~dr/XPOSE2009/Les_Reseaux_Satellites/principes.html
Le 16/02/2016 à 10h01
Pour avoir passé un an sur connexion satellite en 2014, c’est loin d’être la panacée. Skype : c’est mort, regarder un streaming, c’est mort, et le download, les 20 Mégas annoncés ne sont jamais atteints, on est plutôt sur du 7⁄8 Mégas… Il faut compter aussi que la location de la parabole coûte assez cher, que son installation est tellement précise qu’elle est quasi-obligatoirement faite par un professionnel…
Dans l’état actuel des technos, si on n’a qu’un ADSL 2M, je pense qu’il vaut mieux prendre 2⁄3 abos ADSL low-cost et prendre un OVH Over The Box plutôt que de prendre un abo satellite limité à 50Go avec les limitations techniques que cela implique…
Le 16/02/2016 à 13h46