Shelly Pro 4PM : prise en main du relais 4x 16 A sur rail, avec suivi consommation et écran couleur
Ça va couper Shelly !
Le 11 mai 2023 à 08h37
6 min
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Il y a peu, nous nous sommes penchés sur le module Shelly Pro 1PM. Aujourd’hui, on s’intéresse à son grand frère, le Pro 4PM. Il s’agit cette fois-ci d’un relai avec quatre sorties 16 ampères (toujours à installer dans son tableau électrique), vendu à partir de 105 euros.
Le relai Shelly Pro 1PM d'Allterco Robotics permet pour rappel de suivre la tension, l’intensité (et donc la puissance) ainsi que la consommation d’une ligne électrique. Il s’installe sur un rail DIN, directement dans votre tableau électrique.
Le Pro 4PM, lancé durant l’été 2021, reprend la même base, mais avec quatre relais, permettant ainsi de gérer et surveiller jusqu’à quatre lignes électriques différentes.
4x 16 ampères, mais 40 ampères maximum au total
Le module mesure 90 x 52 x 57 mm et occupe de ce fait la place de trois disjoncteurs dans le tableau électrique. Le boîtier est en plastique avec, sur l’avant, un écran couleur de 4,6 cm et trois touches de navigation : haut, bas et Ok. Il s’installe directement dans votre tableau électrique ; le neutre se branche en bas (sur le « N »), la phase en haut au milieu (sur le « L »). Le manuel précise qu’il faut brancher le module derrière un disjoncteur de 40 ampères maximum. De plus, le fabricant recommande des disjoncteurs 16A maximum pour chacune des quatre sorties.
Première chose à remarquer, 4x 16 ampères est bien supérieur aux 40 ampères maximum du module. Si chaque sortie peut bien délivrer 16 ampères individuellement, le dispositif est limité à 40 ampères maximum en simultané. Deux sorties peuvent ainsi délivrer 16 ampères en même temps, mais pas trois par exemple.
Dans la pratique, ce n’est pas forcément gênant pour une utilisation domestique puisque de nombreux interrupteurs différentiels sont en 40 ampères, avec une ribambelle de disjoncteurs derrière. Pour rappel, avec 40 ampères sur 230 volts, on est déjà à 9,2 kW de puissance. Dans tous les cas, c’est une limitation à prendre en compte (notamment si vous avez une voiture électrique).
Installation et première connexion
Le Shelly Pro 4PM est animé par un SoC ESP32-D0WDQ6 (le même que dans le Pro 1PM) avec 8 Go de mémoire Flash. Shelly annonce une consommation de moins de 4 watts, contre 3 watts pour le Pro 1PM.
Nous avons testé la V2 de ce module (SPSW-104PE16EU avec le firmware 0.14.1) qui se distingue facilement de la V1 (SPSW-004PE16EU) par la présence d’un seul connecteur de phase en entrée sur le haut, contre quatre (une en liaison avec chaque sortie) sur la V1. Dans tous les cas, on est sur un circuit électrique avec du neutre commun entre l’alimentation du module et les quatre sorties.
On regrette par contre que les connecteurs d’entrée (ceux du bas en vert) du Shelly Pro 4PM ne prennent en charge que des câbles de 0,5 à 2,5 mm² selon la notice. Mais à y regarder de plus près, seul le neutre servant à alimenter le boîtier est en 2,5 mm², le bornier du haut pour les phases accepte du 6 mm² sans problème et même du 10 mm² (même si rien n’est précisé dans la notice à ce sujet). Chaque sortie de phase est identique à l’entrée au niveau du connecteur.
Le neutre étant commun entre les quatre lignes et le Pro 4PM, rien n’empêche d’arriver en 6 mm², puis de relier chaque ligne électrique avec la bonne section (via des dominos ou des Wago par exemple) et de brancher le neutre au module avec du 2,5 mm².
À côté du neutre, sont également présents quatre connecteurs pour des « switchs », du même genre que celui du Pro 1PM. Ils peuvent servir d’interrupteur ou des boutons poussoirs, avec la possibilité de déclencher des actions précises.
L’installation est exactement la même qu’avec le Pro 1PM : on alimente le module et il émet directement un signal Wi-Fi. On se connecte avec son téléphone ou ordinateur, on va sur l’adresse IP 192.168.33.1 et on peut le configurer pour qu’il se connecte au Wi-Fi de la maison. On peut également brancher un câble Ethernet. Dans les deux cas, pas besoin de créer un compte ou d’établir une connexion à un quelconque serveur ; tout se passe en local.
La procédure avec les applications mobiles est aussi possible, mais il faut alors disposer d’un compte Shelly, ou en créer un. Nous ne reviendrons pas sur ces procédures, déjà détaillées dans notre précédent article.
Tension, intensité et consommation de chaque ligne
Niveau fonctionnalité, le Shelly Pro 4PM est très proche du Pro 1PM avec le suivi de la tension, de l’intensité et donc de la puissance. Avec une connexion au cloud Shelly, il est aussi possible d’avoir l’historique de sa consommation, avec une granularité par heure au minimum. On regrette encore de ne pas pouvoir descendre en dessous.
Seule différence : le menu affiche quatre lignes différentes pour les sorties, contre une seule pour le Pro 1PM. Les Protections (tension, intensité et puissance) sont réglables individuellement pour chaque sortie. Il en est de même pour la minuterie, les actions, les horaires programmées, etc. Bref, côté logiciel, les quatre sorties sont gérables indépendamment, un peu comme si vous aviez quatre modules Pro 1PM.
Notez que dans les paramètres, on peut renommer chaque sortie, ce qui peut être pratique pour s’y retrouver plus facilement. Les noms personnalisés s’affichent également sur l’écran LCD du module.
Quid de l’écran couleur ?
L’écran du module affiche par défaut l’état de la connexion Wi-Fi, du Bluetooth, du port RJ45 et la connexion au cloud (non obligatoire, mais permet par exemple de suivre la consommation). En dessous, quatre lignes avec la puissance instantanée de chaque sortie. Dans les paramètres de l’application, on peut régler le niveau de luminosité de l’écran.
Les flèches permettent de se déplacer de ligne en ligne et on peut couper/allumer chaque relai individuellement. Un long appui sur Ok permet de rentrer dans les paramètres… qui sont réduits à leur plus simple expression. On peut gérer quelques options sur le réseau, avoir des informations sur le fonctionnement général du module et entrer dans le menu maintenance pour le redémarrer ou le remettre aux paramètres d’usine.
Voici une petite vidéo du menu disponible directement depuis l’écran de contrôle :
Le module Pro 4PM est vendu 120 euros sur la boutique du fabricant, mais on le trouve pour à peine plus de 100 euros chez plusieurs revendeurs, notamment Amazon. Il est donc 1,5x plus cher que le Pro 1PM, mais permet de gérer 4x plus de lignes.
Shelly Pro 4PM : prise en main du relais 4x 16 A sur rail, avec suivi consommation et écran couleur
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4x 16 ampères, mais 40 ampères maximum au total
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Installation et première connexion
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Tension, intensité et consommation de chaque ligne
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Quid de l’écran couleur ?
Commentaires (25)
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Abonnez-vousLe 11/05/2023 à 10h54
Un gadget polluant de plus, à quoi peut bien servir un monitoring à domicile ? S’il s’agit de trouver des circuits qui consomment hors de ce qui est attendu, avec le linky on peut déjà le faire en jouant avec ces disjoncteurs. Encore un truc en veille qui nécessite en plus de laisser sa box sous tension, pour ?
Le 11/05/2023 à 11h23
Je te rejoins sur la conso qui me paraît élevée et sur l’écran couleur qui effectivement est un gadget (sérieux, un écran ? comment de temps à passer à configurer un Shelly au cours de sa vie ? l’ordi ou le téléphone suffit). Mais la fonction de monitoring est juste accessoire, c’est avant tout 4 inters qui, bien configurés, devraient permettre de couper la conso de veille de pas mal d’autres appareils.
Certes encore, des multiprises avec inter font ça sans rien consommer mais si tu ne vis pas seul et que tu veux pas finir en caricature du crétin de la pub “C’est pas Versailles ici”, Shelly, c’est bien.
Le 11/05/2023 à 11h05
Shelly c’est également de la domotique avec la possibilité des créer des scénarios d’automatisation.
Pourvoir également connaître finement la consommation de certain appareil sur une durée.
De voir qu’en modifiant des habitudes, elle peuvent avoir un impact sur notre consommation d’énergie.
C’est également utilise si ton Linky, n’est pas dans ton habitation mais dans un coffret extérieur en limite de propriété par exemple.
Le 11/05/2023 à 11h12
4W en idle c’est énorme il me semblait que tous les appareil électronique devaient être sous 0.5W en idle non ?
4W ça fait 35kWh sur l’année vraiment une conso trop importante pour ce que ça apporte.
après recherche c’est 0.5W sauf pour les appreils qui restent connecté à un réseau de donnée ou c’est 3W donc ils sont hors spec.
“Depuis 2017, une directive européenne limite les puissances de veille, à 0,5 W pour un certain nombre d’appareils et à 3 W pour les appareils qui restent connectés à Internet ou à des réseaux de données.”
essayez de les contacter et de leur demander plus d’infos s’ils comptent respecter la directive ?
Le 11/05/2023 à 12h42
Est-ce que la loi précise ce qu’est un équipement en veille ?
Est-ce que ce type d’équipement doit être considéré en veille ?
Ou plutôt comme un équipement actif ?
Le 11/05/2023 à 11h52
Je rejoins les critiques qui soulignent la consommation excessive pour un tel appareil. A ce compte là je préfère installer des modules dans les prises, avec suivi de conso (type Shelly Plus 1PM : https://www.shelly.cloud/fr/products/shop/shelly-plus-1-pm-2-pack/shelly-plus-1-pm) : < 1.2W, on doit pouvoir réduire en désactivant le wifi ou le bluetooth.
C’est un peu plus pénible pour la configuration car il faut démonter les prises. Mais ça prend pas de place dans le tableau (l’écran étant totalement accessoire ici) et ça revient moins cher à l’achat (le lot de 4 est <80€).
Le 11/05/2023 à 12h22
Je ne vois pas le rapport de ce genre d’article/test/sponso avec PCinpact/Nextinpact…
Si encore la partie “Hardware” était présente, je dirais pourquoi pas, mais là j’ai vraiment du mal à saisir l’intérêt d’un tel article sur ce site.
C’est pas avec ce genre d’article que je vais prolonger mon abonnement !
Le 11/05/2023 à 14h06
Toi peut-être, mais moi je trouve ça intéressant, la domotique semble quand même s’inscrire assez bien dans la ligne éditoriale de Next Inpact.
Je serais plus intéressé encore d’approfondir le sujet en allant vers Home Assistant ou Jeedom, histoire d’avoir un vrai scénario d’usage dans un cadre un peu plus complet.
Le problème de la domotique aujourd’hui, c’est que si tu ne veux pas dépendre des fabricants, cela peu vite devenir un casse tête pour avoir un écosystème cohérent.
Le 11/05/2023 à 14h15
Mais … C’est du hardware, non ?
Perso, j’attends ce genre d’article chez NXi : c’est une partie intéressante de la domotique.
Pas la plus glamour, mais c’est la base de l’infra électrique, non ?
Continuez ! :)
Le 11/05/2023 à 15h50
Bah non, le hardware, c’est sur inpact-hardware.
Le 11/05/2023 à 20h02
Il me semble que inpact-hardware c’est terminé et que tout est ici maintenant.
En plus c’est de la domotique. Donc c’est du hardware et du software. L’un n’est plus vraiment indissociable l’un de l’autre dans ce domaine.
J’ai installé home assisant dans une VM il y a quelques jours et j’ai été étonné de voir que j’avais déjà des équipements qui remontaient automatiquement des infos et que je pouvais piloter facilement (la box du FAI, la borne wifi, la TV android, la box TV du FAI, …).
Le 11/05/2023 à 16h58
La consomation est pas folle je trouve, ce n’est pas uniquement du monitoring puisqu’il s’agit d’un relais et donc de la possibilités de couperactiver des circuits complets a distance . Du coup il peut permettre des économies potentiellement supérieur à sa propre consommation.
Vu le prix c’est pas les économies qui sont a viser mais plutôt la fonctionnalité apportée.
Au vu de l’article il ne fait pas office de disjoncteur puisque des disjoncteurs en avale semble nécessaires. C’est dommage sa aurait permis l’économie de 4 disjoncteurs et permis de justifier. Un peut plus le tarif
Le 11/05/2023 à 16h59
Perso j’aime bien ce genre d’article
Le 11/05/2023 à 20h01
Merci pour cette série d’articles !
Le 11/05/2023 à 22h54
En dehors du coté utilité et conso interne assez élevée, ce qui m’embête le plus, c’est qu’un tableau est censé séparer et protéger les circuits.
Là, on a 4 x 16A max par sortie avec 40A max total. Le câblage correct de ce boitier, c’est donc un disjoncteur 40A en amont, et 4 disjoncteurs 16A en aval. Ou alors un unique 16A en amont mais ça limite la conso total à 16A.
A 40A, le câblage en entrée, c’est du 10mm² minimum (abaque section/distance/intensité), alors que la doc dit 2,5mm² maximum. Même si le 10mm² rentre apparemment, y a quand même un truc qui va pas.
Franchement, je veux pas faire mon rabat-joie, mais ça sent vraiment la bidouille ce truc. Ça n’a pour moi, rien à faire dans un tableau électrique.
Perso, j’ai un WESv2, alors ok, presque 2 fois le prix de ce bidule, mais avec un relevé via pinces ampèremétrique qui ne se mettent pas en coupure du circuit, et avec d’autres relevés intéressantes comme le téléinfo par exemple, ou bien le relevé de compteurs certifiés MID à impulsion.
https://www.cartelectronic.fr/serveur-wes/120-149-kit-wes-pinces-amperemetriques-suivi-conso.html#/61-type_pince_amperemetriques-2_pinces_100a_et_2_pinces_20a
Le 12/05/2023 à 07h08
il existe aussi des Shelly avec pince ampèremétrique. Je ne connais pas le WES mais l’avantage des Shelly est l’API qui est totalement documentée.
Le 12/05/2023 à 15h30
J’ai pas de doute là dessus, beaucoup l’utilise et en sont très content. Il faut juste bien faire la différence entre la sécurité (différentiel, disjoncteur, circuit, section, etc…) et la domotique.
Le 12/05/2023 à 16h10
Je suis comme toi, très dubitatif sur ces produits shelly « pour tableau ». Le précédent avait un code couleur surréaliste, et celui-ci a un câblage bien étonnant… De manière générale, dans un tableau, les entrées sont en haut, les sorties en bas. Ici on a les sorties en haut, en l’entrée du neutre en bas (avec, comme tu l’as souligné une section de 2,5 pour du 40A ).
C’est ce genre de détails qui ne rassurent pas sur la conception du produit.
Le 12/05/2023 à 00h04
Pour vérifier que la pompe de sa piscine ultra consommatrice d’eau en pleine sécheresse ne consommerait pas par hasard 0.2W de trop. Tout va bien…
Le 12/05/2023 à 08h17
J’en ai un depuis 1 an, et l’intérêt, c’est de le scripter. Il exécute tout seul un script, il me sert de délesteur automatique: au lieu de risquer que tous les radiateurs se mettent en route en même temps (notamment quand je suis en vacances d’hiver), il n’en permet que 2 à la fois pendant 30 min.
Je peux aussi lui envoyer un message pour tout couper dès que Linky déclenche le signal de dépassement.
Franchement j’adore les shelly. C’est juste bien fait, avec l’option cloud OU l’option DIY et ça s’intègre automagiquement dans homeassistant.
Et pourtant je ne suis pas domotique à fond… Mais j’en ai eu besoin en rénovation.
Le 12/05/2023 à 15h05
Je ne sais pas ce que dit la NFC 15 100 là dessus, mais du coup, il faut que chaque radiateur remonte individuellement jusqu’au tableau?
Le 12/05/2023 à 15h36
Merci pour l’article.
Le 13/05/2023 à 07h31
Chez moi c’est le cas
Le 13/05/2023 à 07h34
Le mien n’est pas noté en A, mais en W maxi soit 4400w maxi en sortie -> 20A. Je me demande si l’article ne prend pas 40A mais en 110V
Je te rejoins pour le cablage inversé.
Le 16/05/2023 à 16h30
Shelly m’a répondu. C’est bien 40A, même pour ma V1, mais c’est mon mode d’emploi papier qui est erroné.
Sur le V1, vu que les 4 voies sont câblées totalement indépendemment, 20A par voie ne fait pas peur.